«Nous ne voulons pas de ces mesures!»

«Nous ne voulons pas de ces mesures!»

Alors que les associations d’enseignants préparent la «riposte» contre les mesures d’économies touchant le domaine de l’enseignement, de nombreux dossiers demandent une attention particulière. Tour d’horizon – quelque peu bouché – des occupations actuelles et à venir.

Les quatorze mesures en vue de maîtriser la croissance du nombre de postes dans le domaine de l’enseignement mises en consultation font couler beaucoup d’encre. Les associations d’enseignants n’ont pas été avares d’efforts pour informer, convaincre et faire comprendre aux politiques et à la population que l’on ne pouvait pas toucher à l’école de la sorte, sous peine de nuire à sa qualité, à l’encadrement de nos élèves et au plus précieux fondement de toute société développée. Un soutien massif a été obtenu lors de la manifestation du 9 avril. La consultation est close et le dépouillement est en cours. Unis, les enseignants crient haut et fort: «Nous ne voulons pas de ces mesures!»

Mais pendant ce temps…

Mais pendant ce temps, comment allons-nous nous en sortir avec l’enseignement spécialisé? Eh oui, cela fait des mois que le sujet est sur la table. La seule certitude, c’est que le SESAM continue sa marche en avant, en prenant des décisions unilatérales, sans collaboration, sans consultation des milieux concernés et sans informations précises. Il est plus facile de botter en touche et de se dégager de toute responsabilité sur le plan de la communication: «Ces informations n’ont manifestement pas été relayées aux enseignants. Si l’on peut comprendre que cette situation soit fâcheuse, le SESAM refuse d’en porter la responsabilité.»1 Le passage en force imposé à tous, y compris aux inspecteurs, inquiète, d’autant plus que de nombreux éléments sont repris du concept qui n’est de loin pas validé et dont nous attendons la nouvelle mouture. Les soucis des MCD/I augmentent au rythme où leur situation se complexifie. Ils sont devenus le fourre-tout des mesures: comportements inadaptés, problèmes cognitifs, aide à l’enseignant, les dys, et tous les élèves pour lesquels on n’a pas trouvé de solutions adaptées.

Nous constatons que ce que le SESAM n’obtient pas en terme de ressources humaines est transféré vers les MCD/I. Les élèves ordinaires en échec scolaire sont prétérités. La mise en place d’une prise en charge optimale des élèves en difficulté passera par l’engagement de forces supplémentaires. Réaliste en ces temps difficiles? Mais je m’arrête là, car «plutôt que d’attiser ces craintes et insécurités par des propos émotionnels et non fondés, ne serait-il pas plus habile de travailler dans un climat de confiance? » (1)

Mais pendant ce temps, plusieurs demandes de réduction de taux d’activité sont refusées. Un groupe de travail a planché sur des principes, une procédure et la mise en œuvre d’une convention, pour répondre à la directive de Mme Chassot. Le consensus semble acquis, les exceptions confirmées, les conditions d’obtention clairement définies et le cadre organisationnel précisé. Les dossiers dont nous avons connaissance se réglaient par une réorganisation interne à l’établissement et les collègues concernées évoquaient une organisation familiale compliquée ou une fatigue extrême. Jusqu’à quand va-t-on appliquer un principe avec une telle rigidité?

Mais pendant ce temps, avec l’arrivée d’un nouveau système pour remplir nos carnets scolaires, de nouvelles options ont été prises pour l’école enfantine. Le flou règne sur la numérotation HarmoS et crée des disparités et une inégalité de traitement avec la fin de l’introduction de la 2e année.

Mais pendant ce temps, la phase test de l’entretien d’évaluation formatif des enseignants par le responsable d’établissement se poursuit dans plusieurs écoles volontaires. Une rencontre avec les collègues évalués est agendée au 5 juin afin de faire le point et de tirer des enseignements précieux pour la suite du processus et surtout sa généralisation.

Tour d’horizon – quelque peu bouché – de quelques sujets que nous avons déjà évoqués avec notre Directeur, qui, après cinq mois, doit prendre des décisions, ou avec les inspecteurs. Des informations précises vous seront données lors des deux assemblées des arrondissements à venir et pour lesquelles vous avez reçu une invitation. Venez-y en nombre!

(1) Réponse du 21 mars de Mme Rossier suite à notre courrier du 23 février.

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