L’année scolaire 2018/19 approche déjà de son épilogue. Et même s’il est un peu tôt pour tirer un bilan définitif, il est intéressant de s’arrêter quelques instants, prendre de la hauteur et analyser ce qui s’est déroulé ces derniers mois.

Au milieu d’un calme très relatif, la ruche du monde de l’enseignement, y compris celle de l’AVECO, ne s’est pas ménagée en efforts cette dernière année. Une fois de plus, nous constatons que notre temps n’est pas extensible et qu’il est parfois difficile de mener tous les dossiers de front. En effet, nombreuses furent les demandes, attentes, décisions sans oublier quelques nouveautés uniques à l’approche de l’été. Nous avons dû et nous devrons encore nous positionner sur de nombreux dossiers pointus et sensibles. Si tout ne fut pas parfait ni forcément toujours à la hauteur de nos attentes, nous pouvons estimer que le travail a été fait et même pas trop mal fait par chacune des parties. Reprenons quelques points positifs.

En collaboration avec l’AMES et la SPVAL, l’AVECO a porté le dossier des élèves aux bénéfices de mesures auprès des autorités compétentes et ces dernières ont répondu de manière favorable aux sollicitations des comités. Certes nous aurions espéré et espérons toujours plus, mais un signal clair a été donné! En effet, chacun·e a pris conscience de la nécessité d’offrir les moyens nécessaires à un encadrement adéquat de toutes et de tous les élèves aux bénéfices de mesures, cependant sans en faire une «usine à gaz».

Dans le même registre, suite aux appels répétés de nos membres et les relais de son comité, un groupe de travail va plancher de manière approfondie sur la question des élèves aux comportements inadéquats. De récents articles traitant de ce sujet, dont celui de notre chef du service du 1er mai dernier, parus dans la presse romande, démontrent que cette problématique péjore considérablement le travail des enseignant·e·s confronté·e·s à des cas toujours plus complexes et difficiles à gérer. Les attentes sont grandes et le délégué de l’AVECO aura à cœur de faire entendre notre voix au sein de ce groupe. L’objectif est clair, il faut trouver et mettre à disposition des enseignant·e·s des outils efficients qui leur permettront de gérer les cas les plus difficiles. L’enseignante et l'enseignant doivent avoir un rôle de leader dans la classe et cela implique qu’ils puissent gérer eux-mêmes l’ensemble du groupe qu’on leur a confié. 

Pour clôturer cette année, une «surprise» attendait les professeurs avec l’arrivée de l’identifiant unique… Le premier contact ne fut pas forcément des plus doux. En effet, parachutée sur nos écrans, cette décision n’a pas fait l’unanimité et gageons que cette dernière n’est pas et ne sera sans doute jamais atteinte. Le côté obligatoire de la démarche a brusqué plus d’un·e enseignant·e. Le comité de l’AVECO n’avait pas attendu les premières remarques prévisibles pour signaler au Service de l’enseignement les différents problèmes que ce nouveau système allait soulever. Une discussion soutenue et ouverte a permis au comité d’exprimer ses inquiétudes et de proposer quelques pistes d’améliorations et de réflexions. Le service, conscient des enjeux et des difficultés existantes, s’est, lui, engagé à réfléchir et si possible à fournir des réponses à chacune de nos demandes. 

Le mois de mai ouvre juste ses portes au moment où ces quelques lignes sont rédigées. Si les dossiers décrits ci-dessus vont dans la bonne direction, il faudra tout de même rester vigilant et les mener à bon port. D’autres dossiers comme le groupe de travail sur l’analyse de la loi sur le CO ou encore les mesures de compensations de la CPVAL vont nous mener au pas de charge jusqu’à la pause estivale. Elle sera la bienvenue. •