Et si l’école apprenait à penser... l’inclusion scolaire?

Et si l’école apprenait à penser... l’inclusion scolaire?

Présentation, avant la pause estivale, du quatrième et dernier atelier de travail qui occupera les participant·e·s au Congrès des enseignant·e·s du 20 septembre prochain à Delémont. Le thème de l’école inclusive sera débattu avec Giancarlo Valceschini, directeur général de l’enseignement obligatoire du canton de Vaud et promoteur reconnu de l’égalité des chances.    

Depuis plus de trente ans, une réflexion sur l’exclusion scolaire des élèves en difficulté anime les débats chez les enseignant·e·s de Suisse romande: l’école régulière ne doit-elle pas ouvrir mieux ses portes à tous les élèves, performant·e·s et moins performant·e·s? Est-ce que le concept d’égalité des chances est pleinement rempli quand une partie des élèves sont relégué·e·s dans des classes particulières en raison de leur handicap, de leurs difficultés scolaires ou de leur langue d’origine? Ne devrait-on pas parler plutôt de droit à la différence?

L’évolution de la société a transformé le rapport à l’autre et il n’est plus question aujourd’hui de mise à l’écart par l’école régulière, mais bien plutôt d’inclusion. Les politiques ont d’ailleurs choisi et tranché: l’école publique accueillera tous les enfants, quelle que soit leur situation de handicap ou leurs difficultés.

Mais les enseignant·e·s ont-ils choisi? Les a-t-on seulement consulté·e·s? Les classes sont-elles prêtes à accueillir ces enfants déclaré·e·s différent·e·s par des spécialistes à un moment ou à un autre de leur parcours scolaire? Qu’en est-il du plan d’études à suivre et à remplir? Comment intégrer les mesures spéciales dans l’enseignement régulier, en tenant compte des élèves qui n’y ont pas droit? 

Il est évident que la très large majorité des enseignant·e·s envisage l’inclusion scolaire comme un droit de toutes et tous les élèves, comme une chance de se confronter à la diversité et de développer ce vivre ensemble indispensable à la pérennité de la société. 

Toutefois, cela ne va pas de soi, il ne suffit pas de déclarer l’inclusion scolaire pour qu’elle se réalise. De nombreuses questions essentielles doivent trouver des réponses avant de passer à l’action, pour que les enseignant·e·s réussissent dans leur tâche au quotidien, pour tous les élèves qui leur sont confié·e·s et dont ils veulent la réussite la meilleure possible. La réponse dans la seule différenciation ne suffit pas. 

– Dans une école et une société toujours plus compétitives et performantes, n’est-il pas illusoire d’envisager l’inclusion scolaire comme LA solution?

– La bonne volonté des intervenant·e·s suffit-elle pour réussir et quels sont les critères d’une réussite en matière d’inclusion scolaire?

– Les moyens mis à la disposition des enseignant·e·s sont-ils pertinents?

– Quelle est la marge de manœuvre laissée aux directeurs et directrices d’établissement et aux enseignant·e·s dans la réalisation de l’inclusion scolaire?

– L’aide, par un soutien réel de l’élève, de la classe et de l’enseignant·e, est-elle possible dans le cadre horaire de la classe?

– Le travail en réseau de tous les intervenant·e·s autour de l’élève est-il encore gérable à côté des tâches quotidiennes de l’enseignant·e régulier·ère?

– Comment les autorités entendent-elles favoriser et valoriser la prise en charge des élèves à besoins particuliers dans les classes régulières?

– Quelles formations sont nécessaires aux enseignant·e·s qui vivent l’inclusion scolaire?

Ce sont là, parmi bien d’autres, les questions légitimes que les enseignant·e·s se posent au moment d’entrer dans cette nouvelle approche de l’école. Elles seront abordées sans tabou avec l’animateur de cet atelier, Giancarlo Valceschini, directeur général de l’enseignement obligatoire (DGEO) et chef du Service de l’enseignement spécialisé et de l’appui à la formation (SESAF) du canton de Vaud. Certaines réponses seront apportées par l’exemple vaudois, qui pourrait être inspirant pour les autorités scolaires du canton du Jura, mais la part belle sera faite aux réflexions des participant·e·s, leurs craintes, leurs doutes, leurs aspirations et leurs attentes. 

Cet atelier sera une première étape dans la mise en œuvre de cet important chantier, dont la réalisation ne sera possible qu’avec les enseignant·e·s, même si leur adhésion de principe est largement acquise.  

(com./cf)

 

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