Salaires plus élevés au budget

Salaires plus élevés au budget

Pour 2020, le gouvernement bernois présente un budget incluant le relèvement de la classe de traitement pour toutes et tous les enseignant·es des écoles enfantines, du primaire et des écoles de musique, en les incluant dorénavant à la classe de traitement 7. À partir d’aout 2020, leurs salaires augmenteront entre Fr. 250.– et Fr. 400.– par mois, sous réserve de l’adoption par le Grand Conseil de cette décision. Formation Berne et le SEFB saluent cette étape importante et se réjouissent de ce succès.

 

Grâce à la persévérance des syndicats, mais aussi aux contacts avec les partis politiques et à Christine Häsler qui, en tant que directrice de l’instruction publique, s’est fermement engagée depuis le début de son mandat en juin 2018 en faveur de cette amélioration salariale, le gouvernement répond enfin favorablement à nos demandes insistantes. Un regard dans le passé démontre bien le travail de persuasion important qu’il a fallu pour convaincre l’ensemble du gouvernement de la nécessité d’adapter ces traitements. Nous espérons évidemment que le Grand Conseil entérinera cette volonté lors de sa dernière session de 2019.

Depuis de nombreuses années les syndicats dénoncent les salaires insu¬sants des enseignant ·es du primaire. Le rapport sur les «Conditions d’engagement du corps enseignant en comparaison intercantonale», qui faisait suite à la motion Kropf de 2016, a montré que les traitements bernois étaient en queue de peloton dans cette comparaison! 

Une comparaison intercantonale révélatrice 

Les revendications de Formation Berne et du SEFB ont été confirmées par ce rapport. Depuis lors, nous n’avons cessé d’attirer l’attention des médias et des politicien·nes sur le manque de compétitivité des salaires bernois en comparaison intercantonale. Ces arguments ont fini par porter leurs fruits puisque tous les partis ont reconnu la nécessité d’agir. Pourtant, la mise en oeuvre de ces mesures n’a cessé d’être reportée.

Une motion prometteuse intitulée «La qualité a un prix – pour des salaires corrects dans l’enseignement!» fut déposée en début 2017 suite à la publication du rapport. Elle fut retirée en septembre 2017 au profit d’une déclaration de planification et de prises de positions des divers partis qui stipulaient clairement la nécessité de relever la classe de traitement de 6 à 7 pour les enseignant·es du primaire, y compris pour celles et ceux des écoles enfantines. Or, stupeur, puisque la même déclaration fut rejetée en novembre 2018! 

D’autres mesures indispensables 

Le sujet restait évidemment d’actualité. La pénurie d’enseignant·es devint perceptible dans tout le canton, aggravée par ces salaires manifestement trop bas, c’était donc un facteur décisif. À proximité du canton de Soleure, les postes vacants devinrent monnaie courante, les enseignant·es n’ayant qu’à parcourir quelques kilomètres supplémentaires pour obtenir des salaires de plus de Fr. 1000.– supérieurs! Nous espérons qu’à partir de 2020, ces di.érences seront atténuées et que les postes pourront être repourvus. Ce n’est évidemment pas la seule mesure indispensable pour rendre notre profession plus attrayante et pour maintenir la qualité de l’enseignement. Il s’agit également de revoir le taux d’encadrement, de décharger les maitres·ses de classes et de revoir les classes de traitement des autres catégories.

Les mesures salariales budgétées sont également intéressantes du point de vue de la progression salariale. À l’instar de ces dernières années, une progression de 1,5% est prévue, dont 0,8% sont issus des gains de rotation. 0,2% sont également attribués pour la compensation du renchérissement. Ici par contre, nous sommes en droit de nous demander si le Grand Conseil remplit bien sa mission de tenir compte de l’inflation, puisque cette dernière a été estimée par le SECO1 à 0,6%!

Pour l’heure, nous sommes très satisfait·es de ce nouveau budget qui intègre cette modification de la classe de traitement. Il appartient dès lors au Grand Conseil de confirmer la volonté du gouvernement, soit 9 millions pour 2020 et 20 millions à partir de 2021. Formation Berne et le SEFB continueront à se mobiliser pour que les autres mesures salariales trouvent également un épilogue heureux!

Les numéros complets de la revue, les dossiers pédagogiques et les articles qui les constituent peuvent être consultés par les abonné·es connecté·es.
Faute d’abonnement, il est possible de les obtenir au format PDF. [Numéro ou Dossier : 11 CHF; Article : 2 CHF.]
Si disponibles, des éditions imprimées des numéros de la revue peuvent être commandées à secretariat@revue-educateur.net.

S'abonner Accéder au numéro complet

SER

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 59 60

ser@le-ser.ch

CONTACTS

Bureau du Comité du SER

David Rey, président Tél : 079 / 371 69 74

d.rey@le-ser.ch

Olivier Solioz, vice-président

o.solioz@le-ser.ch

Pierre-Alain Porret, SG nommé

p-a.porret@le-ser.ch

Administration

Véronique Jacquier Darbellay

v.jacquier@le-ser.ch

Educateur

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 58 80

secretariat@revue-educateur.net

Rédactrice en chef

Nicole Rohrbach Tél : 078 / 742 26 34

redaction@revue-educateur.net

Prépresse et régie publicitaire

Sylvie Malogorski Défago Tél : 027 / 565 58 43

communication@revue-educateur.net