Se connaître, informer, communiquer, coconstruire…

Se connaître, informer, communiquer, coconstruire…

 

Forum SED*, 27 février 2013, Fribourg

Au terme de l’article du dernier numéro de l’Educateur, suite à la présentation de la conférence de M. Ralf Heckner, je posais la question de savoir où en est notre canton dans son processus, quels sont les ingrédients ou les ressources qui manquent pour améliorer la prise en charge des élèves en difficulté comportementale.

 La prévention L’école n’est pas un atelier de réparation et ne peut pas résoudre tous les problèmes de société, encore moins les manques (en augmentation) dus à une éducation défaillante. Nous connaissons tous quelques élèves pour lesquels l’école est le premier endroit où l’on a osé dire «NON!» Tous les dispositifs mis en oeuvre depuis quelques années montrent l’éclosion des préoccupations et la mise en place d’une politique en faveur de l’enfance et de la jeunesse. Nous avons le devoir de nous positionner en prévention plutôt qu’en réaction à des situations qui deviennent inextricables et qui, pour le futur de l’enfant, peuvent avoir des conséquences dramatiques. Certes, il ne faut pas anticiper certaines mesures ou précipiter, voire classifier, les élèves trop vite. Mais une intervention rapide et une réflexion en amont, avant que la situation ne tourne à la catastrophe, doivent guider notre action. Certains préconisent un travail au niveau de la classe ou de l’établissement afin de présenter ses soucis, de clarifier ou de formuler une demande d’intervention qui risque souvent d’arriver en fin de course. D’autres souhaitent avoir les coudées plus franches afin de prévenir, sur la base de comportements déviants constatés, toute prise en charge lourde et surtout un point de non-retour. Un juste milieu est à trouver entre les deux. Et s’ajoutent à cela des procédures parfois lourdes à suivre, un chemin administratif tortueux à parcourir… Qu’est-ce que bien collaborer? Classes relais, unités mobiles, travailleurs sociaux, médiation scolaire, démarche «Education générale», renforcement des ressources locales, intervention de la brigade des mineurs en classe, psychologues scolaires, interventions et prises en charge par le Service de l’enfant et de la jeunesse (SEJ), suivi par la justice de paix… l’ensemble du dispositif est très complet. Hélas, il semble agir par superposition, au coup par coup. Des couches successives, souvent complémentaires, parfois redondantes,s’ajoutent et les enseignants s’y perdent. Les résultats des tables rondes organisées l’après-midi ont mis le doigt sur le travail à entreprendre pour redéfinir les missions et les attributions de chaque service, vers une complémentarité des offres. «Qui fait quoi?» Une carte réseau doit être mise à disposition des enseignants et des établissements, un management général doit coordonner toutes ces mesures. Un protocole d’intervention doit être coconstruit entre les différentes structures. Les procédures doivent être clarifiées et souvent allégées afin de devenir fonctionnelles et gagner en efficience. De plus, les acteurs doivent communiquer afin de coordonner un projet propre à chaque enfant, pour tendre vers une volonté collective d’un soutien personnalisé. De plus, la transparence de cette communication doit être garantie afin de pouvoir travailler sur des bases connues et partagées. Des ressources supplémentaires doivent être attribuées au SEJ qui a dû intervenir à près de 2650 reprises en 2012 avec une dotation de moins de 19 emplois plein temps. Enfin, tout doit être mis en oeuvre pour que la justice de paix puisse statuer avec diligence sur certaines situations avant que l’on arrive à l’extrême de la déscolarisation d’enfants ou de jeunes, faute de décision ou de place dans une structure adéquate. Les outils sont bons, le bilan du forum est très positif et a surtout permis à chacun de se connaître, de se reconnaître, et les ajustements à venir devraient apporter des réponses à nos soucis. 

 

* Soutien aux Etablissements scolaires dans la prise en charge des Difficultés comportementales.

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