Faire baisser la pression

Faire baisser la pression

Le 27 mai, une délégation du comité central de la SPFF accompagnée par des représentants des groupements des MCD/I et des enseignants spécialisés a rencontré une forte délégation du SESAM *. Il s’agissait de se mettre autour de la table pour faire le point de la situation, une situation bloquée sur de nombreux aspects, une situation peu claire pour la plupart des enseignants.

Parler de la situation de l’enseignement spécialisé était presque devenu tabou, tant l’incompréhension et les changements intervenus avivaient le doute dans les esprits de nos collègues. Sentant que le point de rupture était proche, la SPFF a souhaité une rencontre avec le SESAM afin de démêler cet écheveau et d’y voir plus clair dans cette nébuleuse qui semble inaccessible. Affûtée et prête à discuter de toutes les questions qui font débat, notre délégation s’est assise autour de la table. Force est de constater que, malgré une certaine tension palpable en début de séance, les fronts se sont rapprochés et les informations données nous ont rassurés. Etre plus proche des enseignants C’est le principal message que voulions faire passer à tous les collaborateurs du SESAM. Le système d’information et de communication des décisions prises n’est pas au point. Les enseignants ne doivent pas seulement apprendre qu’une procédure revue est mise en place, que des exigences nouvelles sont imposées pour obtenir un soutien particulier ou que des documents ont changé et qu’ils sont priés de les utiliser… Il manque une dimension: pourquoi? Dans quel objectif? Il est urgent de mettre en place une procédure pour améliorer les contacts avec le terrain et répondre aux attentes des praticiens. Cette dimension a été comprise et nous attendons des progrès de ce côté, malgré le manque de temps et de personnel.

Comprendre le fonctionnement de la cellule d’évaluation

Quoi de plus abstrait dans l’esprit de nombreux enseignants que le fonctionnement de cette cellule qui rend ses décisions sur la base de dossiers? Sa mise en place découle de bases légales contraignantes et son objectif principal est d’évaluer les besoins des élèves. En s’appuyant sur une grille et une procédure d’évaluation standardisée, les dossiers sont analysés avec un regard neutre et objectif, garantissant une équité de traitement. Les mesures d’aide proposées sont en rapport avec les besoins de l’élève et ne dépendent pas seulement d’un étiquetage de l’enfant. Pour nous, où le bât blesse, c’est dans la transmission des décisions. En effet, celles-ci sont données aux parents, les enseignants étant informés plus tard, par copie. Quoi de plus frustrant d’avoir mis en place des réseaux, d’avoir dû justifier ses choix voire convaincre des parents et de se voir «exclus» du processus en fin de parcours? Nous perdons toute crédibilité auprès des parents, nos partenaires privilégiés. Les responsables la cellule ont pris conscience de cet état de fait et vont mener une réflexion.

Orientation en classe de langage

Ce point a été source de nombreuses critiques et a provoqué une grande incompréhension. Là aussi, les explications données ont été claires et rassurantes. Mais, encore une fois, n’aurait-il pas mieux valu nous expliquer ces choix avant? Les impulsions données aux différents services auxiliaires scolaires sont en adéquation avec nos demandes, mais la réalité du terrain est tout autre. Il s’agit maintenant de stabiliser les relations entre les logopédistes et les enseignants, et d’intensifier les échanges et la collaboration.

Situation du concept

Suite aux retours de la consultation et au mandat donné par le Conseil d’Etat, la réécriture du concept est terminée. Après de longs mois d’attente, le projet révisé sera présenté au groupe faîtier. Malheureusement, il n’est pas prévu de repasser par une phase de consultation. Nous devons encore nous positionner sur ce point, car il semble primordial qu’avant de terminer la rédaction de la loi nous soyons en possession d’un concept qui réponde à nos attentes et qui tienne compte des doutes émis. Si tout se passe selon le calendrier proposé, la loi pourrait entrer en vigueur en automne 2016.

Pour terminer…

Cette rencontre a permis de clarifier bon nombre de points. Or, en cette période transitoire, tout reste encore à construire afin de viser un objectif commun: le bien-être des enfants et la confiance des enseignants. Gageons que le partenariat avec les associations professionnelles devienne un élément incontournable pour le SESAM et que le dialogue amorcé soit ressenti comme une chance. Aujourd’hui, la pression est redescendue d’un cran et nous pouvons nourrir de vrais espoirs pour l’avenir.

* Service de l’enseignement spécialisé et des mesures d’aide.

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