12 septembre dernier, en Romandie: des milliers d’écoliers envahissent les quais de gare pour se rendre aux SwissSkills à Berne. Enthousiasme dans l’air, des avenirs se projettent. Sur les mêmes quais, un quotidien gratuit largement distribué titre en une: «Il tue sa colocataire et viole son cadavre.» 

Aberrant? Choquant? Ou une occasion manquée pour ce journal de mettre en avant des éléments positifs pour l’avenir des jeunes? 

Un film jouant une scène comme celle annoncée par cette une serait interdit aux moins de 18 ans. Que des journaux, des médias en fassent leur fonds de commerce, pourquoi pas. Mais le jeter ainsi, ce fonds, à la vue de tous, surtout de ceux qui n’ont rien demandé, pose au moins la question du respect que porte ce type de média aux différentes sensibilités. Bien faible en ce qui concerne la jeunesse, apparemment. Cette attitude doit être dénoncée.

En tant qu’enseignant, qu'enseignante, nous pouvons, nous devons jouer un rôle pour apprendre aux enfants et aux jeunes qui nous sont confiés qu’il existe des informations dignes d’intérêt, qu’il faut différencier les faits divers sortis du caniveau des actualités importantes et essentielles à la bonne compréhension de la société. 

Avec la Semaine des médias à l’école qui arrive, ainsi qu’à travers des activités qui peuvent être menées lors de la Semaine romande de la lecture, des occasions en or sont justement à notre disposition pour sensibiliser nos élèves à l'importance de l'esprit critique.