Ainsi qu’évoqué dans la dernière livraison de l’Educateur, la campagne pour la LEO - courte, tendue et dynamique - fut belle et heureuse. Comme fut grande l’émotion du dimanche 4 septembre quand, vers 13 h, chacun eut saisi que non seulement l’initiative Ecole 2010 était à la renverse, mais que la LEO allait l’emporter devant le peuple vaudois. La stratégie, les alliances et le calendrier que la SPV avait prévus avaient été tenus. Avec succès.

Dès connue la date du scrutin populaire, nous savions en effet que les deux dernières semaines d’août et la première de septembre allaient être décisives. Et nous avions tout misé sur ce laps de temps très court. Publications dans la presse quotidienne, tout-ménage commun avec l’association des parents d’élèves (Apé- Vaud), militance dans les rues, gares et marchés, soirées d’information. Du simple, du direct, du solide. La chaleur des rencontres, l’explication, le décorticage, la controverse, l’humour et la joie. Voilà ce que nous avons rencontré dans nos contacts directs sur le terrain. Mais aussi, comme dit ailleurs, un grand désarroi de la population face à son école.

Avec d’autres, nous nous sommes levés tôt, et couchés tard. Pour toucher les gens dans les gares, distribuer des papillons ou participer aux débats en soirée. Ainsi, les militants de la SPV ont donné du tonus à la campagne. Toutes et tous l’ont reconnu et salué. Salut alors aux membres du Comité cantonal: Mireille Brignoli, Noémie Prod’hom, Fabian Zadory, Gregory Durand, Jean-Claude Sahli et Paolo Naclerio. Salut à Anne-Claire Chaubert, Alice Conod et Elise Millet, actives sur le terrain. A Bernard et Martin Grandjean et à toutes celles et tous ceux qui ont nourri les courriers des lecteurs. A Yvan Schneider, Micheline Rieben, Nadine Baer, Jean-Marc Nicolet, Simone Leresche, Jacques-Etienne Rastorfer, Danièle Frossard, Shirin Luget, Sylvie Thonney, Stéphane Guinchard, Robert Vaucher, et l’infatigable et pugnace Claudine Bonzon. A Martial Delacour et Caroline Emch, qui, parmi d’autres, ont accepté de figurer sur notre toutménage. A Rémy Châtelain et Mireille Moia Carrard, de l’AVMES. A Yves Froidevaux, notre secrétaire général, coordinateur, notamment financier, de la campagne de la coalition pour la LEO.

Merci aussi à Marie Jeanneret, si fidèle secrétaire de la SPV que le dire revient à une offense, qui, comme toujours, a subi et supporté le stress des permanents des Allinges! Et à celles et ceux que l’exercice conduit obligatoirement à avoir oubliés. Salut au SER, à son important soutien financier et à son secrétaire général, Jean-Marc Haller, présent aussi sur les marchés. A la FSF, et à sa présidente, également pour son soutien sans réserve à la SPV. Salut à tous et toutes les membres qui, dans les salles des maîtres, ont affronté avec vaillance la contradiction de collègues qui ne partageaient pas les vues de la SPV. Salut et merci à celles et ceux qui ont milité et combattu sur les blogs et Facebook. Le résultat du 4 septembre est, pour toutes et tous les précités, un peu plus que pour les autres, une victoire personnelle et, déjà, un souvenir heureux.

Au final, c’est peut-être cela qui l’a emporté. Le bonheur. La joie. La grâce. Face à des militants d’Ecole 2010 qui, à l’exception notable d’un Jean-François Huguelet dont il convient de saluer l’audace, la ténacité et le courage, voguaient sur des eaux tristounettes et aigries. Aujourd’hui, la SPV détient une très lourde responsabilité. Porteuse, du côté associatif et syndical, avec le SSP, du succès de la LEO devant le peuple, elle se doit d’être sévère sur son application. Sur ses déclinaisons réglementaires d’abord, mais aussi pour en défendre l’esprit. On ne saurait accepter que, dans quelques années, on parle d’échec de la LEO, comme on l’a si souvent entendu à propos de la réforme EVM. Même si ce fut souvent à tort et sans véritable démonstration argumentée. Responsabilité aussi de tout mettre en oeuvre pour convaincre les salles des maîtres que cette école juste, exigeante et cohérente que la LEO offre à nos yeux peut advenir en vrai et que soient pansées les plaies générées par les affrontements partisans.

Cette responsabilité, le Comité cantonal de la SPV l’endosse avec fierté et conviction. Partenaire de l’Etat employeur, la SPV restera. C’est sa culture. Partenaire oui, mais critique toujours. En insistant particulièrement sur le deuxième terme. C’est ce à quoi s’engagent les instances de la SPV. C’est cette approche positive que la SPV continuera de vivre et d’appliquer.