HarmoS à Neuchâtel: adieu l’école qui sélectionne, vive l’école qui forme!

HarmoS à Neuchâtel: adieu l’école qui sélectionne, vive l’école qui forme!

La mise en application d’HarmoS dans le canton de Neuchâtel devrait notamment sonner le glas de l’année dite d’orientation. Et aboutir à des changements qui dépassent le cadre d’adaptations administratives. 

HarmoS contre l’échec scolaire

L’introduction d’HarmoS dans notre canton constitue une formidable opportunité de rénover notre système scolaire. Le but de l’harmonisation des systèmes scolaires cantonaux est d’améliorer les performances de l’école. La qualité d’une école se mesure à sa capacité à instruire le mieux possible les enfants qui lui sont confiés. Une bonne école élève plus qu’elle ne rabaisse, forme plus qu’elle ne sélectionne. Une bonne école permet que soit dispensé dans une même classe un enseignement différencié profitable aux plus forts comme aux plus faibles. Une bonne école stimule et encourage tous ses élèves et combat l’échec scolaire.

HarmoS et la 6e orientation

La 6e année HarmoS-compatible (8e dans HarmoS qui intègre les deux années d’école enfantine) ne possédera plus ce statut hybride de la dernière année primaire dispensée au collège secondaire. Les dernières classes de l’école primaire ne devraient plus se situer dans les locaux d’un collège secondaire mais, dans la mesure du possible, dans ceux des collèges et écoles primaires. Cette année stressante pour nombre de parents et d’enfants ne sera plus celle de la sélection. Et l’orientation, la vraie orientation, celle qui permet à nos jeunes de se construire un projet professionnel et de donner sens à leur scolarité et aux enseignements dispensés, sera plus que jamais au coeur de la mission des collèges secondaires.

Ecole secondaire: vers un vrai cycle d’orientation qui promeut la réussite

La répartition des élèves en filières très hiérarchisées ne favorise en rien leur orientation, au contraire. La discrimination opérée par la hiérarchisation des filières est même clairement contreproductive quand elle empêche un jeune motivé et possédant le potentiel pour réussir, de décrocher une place d’apprentissage parce qu’il est issu d’une section scolairement et socialement dévalorisée. Les classes hétérogènes possèdent généralement une très bonne dynamique à condition bien sûr d’y pratiquer un enseignement différencié, élaboré de manière continue par les maîtres de discipline au sein de chaque établissement. Une école secondaire sans filière ne peut fonctionner qu’avec des équipes d’enseignant-e-s qui se concertent très régulièrement, notamment à la mi-journée. Horaires continus et collèges sans filière vont donc généralement de pair. Un fort développement des heures de soutien, prises sur le temps scolaire habituel, ciblées et parfois individualisées, est également nécessaire. Les résultats de ce type d’école sont bien connus. Les forts atteignent un niveau au moins identique à celui obtenu dans le système actuel, et ceux qui le sont moins améliorent leurs performances par rapport à la situation que nous connaissons. Dans un collège sans filière, l’orientation des élèves à la fin des onze ans d’école obligatoire ne poserait pas plus de problèmes qu’aujourd’hui. Par exemple, un certain niveau de performance scolaire devrait être exigé afin de poursuivre directement en maturité académique. On éviterait ainsi les effrayants taux d’échec constatés actuellement en 1re année de maturité.

Rénover l’école neuchâteloise: un projet avant tout politique

Le moment est-il venu de modifier les structures de notre école neuchâteloise pour lui permettre de mieux remplir sa mission? L’introduction d’HarmoS est une belle occasion de faire évoluer notre école neuchâteloise dans le bon sens et de manière globale, en commençant par l’école enfantine, puis en adaptant chaque niveau de l’école obligatoire et en associant à la réflexion le secondaire II, puisque 75% des jeunes neuchâtelois fréquentent des établissements du postobligatoire. Plus nombreux seront les acteurs politiques et institutionnels convaincus du bien-fondé du changement, plus nombreuses seront les chances d’aboutir. Mais il ne faut pas perdre de vue que les résistances les plus vives proviendront inévitablement de cadres des institutions scolaires et de certains enseignants tout naturellement conservateurs. Pourquoi changer un système dans lequel ils se sont fait une place et qui ne fonctionne pas si mal que cela? Nous sommes persuadés qu’une proportion importante de citoyennes et citoyens de notre canton, notamment une bonne partie des parents d’élèves, bien informés des enjeux réels d’une rénovation de notre école, serait prête à soutenir le changement.

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