MITIC et infobésité

MITIC et infobésité

Les MITIC, acronyme pour Médias, images, technologies de l’information et de  la communication, se trouvent dans la partie «Formation générale» du Plan  d’études romand. Ils visent donc à donner aux élèves des outils qui dépassent  le cadre d’une discipline scolaire – le cours d’informatique –, des outils qui leur  seront utiles dans l’apprentissage d’autres disciplines scolaires, des outils qui  les aideront aussi à développer leur esprit critique dans un monde où les  médias jouent un rôle toujours plus important.

L’infobésité, mot-valise composé à  partir des mots information et obésité,  désigne la surinformation ou surcharge  informationnelle qui alourdit notre quotidien  depuis quelques années. On  assiste en effet, depuis les années 80, a  un développement exponentiel de l’information.  On aurait produit, ces trente  dernières années, plus d’informations  qu’en 2000 ans d’histoire et ce volume  doublerait tous les quatre ans*. Une surabondance  d’information qu’on peine  aujourd’hui à absorber, à traiter, à hiérarchiser.  Nous produisons plus d’informations  que nous ne pouvons digérer!  Les TIC (Technologies de l’information  et de la communication), censées améliorer  les flux d’information et les processus  décisionnels, conduisent souvent  à la situation inverse. L’information  est omniprésente, surabondante, mais  peine à faire ressortir l’essentiel. A la  fois victimes et acteurs de cette surcharge,  nous voilà entraînés dans un  tourbillon dont nous ne savons pas vraiment  comment nous extirper. 

Certains avancent pourtant des solutions.  C’est le cas, par exemple, de l’entreprise  française de services informatiques  Atos Origin, qui a l’ambition de  devenir une entreprise «zéro e-mail».  Son PDG Thierry Breton s’explique**: «En  moyenne, un collaborateur passe de 5 à  20 heures par semaine à lire ses emails,  à y répondre et à les archiver. Sur  200 e-mails reçus par jour, en moyenne,  seuls 10 à 20% sont réellement utiles. De plus, 20% du temps de travail est  consommé à faire des recherches sur  internet.» Le coupable est désigné: le  courrier électronique. En quelque  10 ans, il s’est imposé, dans le monde  professionnel, comme le moyen de communication  incontournable. Aujourd’hui,  on cherche des solutions aux  nombreux problèmes qu’il génère. Atos Origin souhaite le remplacer par les  réseaux sociaux (Facebook, Twitter…),  des outils jugés plus efficaces et que les  jeunes cadres ont déjà adoptés dans  leurs activités professionnelles.  D’autres entreprises envisagent la suppression  des mails durant une partie de  la journée et veulent privilégier le faceà-  face entre leurs employés. A la bonne  heure! 

C’est dans ce monde en mutation et en  recherche constante d’efficacité que  nos élèves évolueront. Ils ont grandi  avec les nouveaux moyens de communication.  Hors temps scolaire, ils sont,  pour la plupart, plus souvent rivés à un  écran d’ordinateur ou de smartphone  qu’absorbés par la lecture, sur papier,  d’un roman ou d’un journal. C’est ainsi.  On les appelle les digital natives. Ils ont  au bout des doigts des cerveaux électroniques  surpuissants aux capacités  quasi illimitées. Reste à développer des  connexions efficientes entre ces cerveaux  et celui que la nature nous a  donné. C’est un des rôles de l’école:  rapprocher le monde numérique du  monde qui a patiemment couché sur le  papier sa littérature, sa culture, ses  symboles, sa pensée, etc., développer  le regard critique des élèves face à cette  masse d’informations pléthoriques et  parfois contradictoires, améliorer l’expression  écrite et l’expression orale des  élèves pour rendre plus claire la communication  entre les gens. Les TIC ne  risquent pas de mettre les enseignants  au placard!

Bonne vacances, bon repos!  

 

* P. Aron et C. Petit, L’info, le nerf de la guerre,  in Le monde Informatique du 29 août 1997.  

** www.lefigaro.fr/societes/2011/02/07/04015-20110207  ARTFIG00670-atos-origin-abandonnera-l-e-mail-interne-danstrois-  ans.php  

Les numéros complets de la revue, les dossiers pédagogiques et les articles qui les constituent peuvent être consultés par les abonné·es connecté·es.
Faute d’abonnement, il est possible de les obtenir au format PDF. [Numéro ou Dossier : 11 CHF; Article : 2 CHF.]
Si disponibles, des éditions imprimées des numéros de la revue peuvent être commandées à secretariat@revue-educateur.net.

S'abonner Accéder au numéro complet

SER

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 59 60

ser@le-ser.ch

CONTACTS

Bureau du Comité du SER

David Rey, président Tél : 079 / 371 69 74

d.rey@le-ser.ch

Olivier Solioz, vice-président

o.solioz@le-ser.ch

Pierre-Alain Porret, SG nommé

p-a.porret@le-ser.ch

Administration

Véronique Jacquier Darbellay

v.jacquier@le-ser.ch

Educateur

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 58 80

secretariat@revue-educateur.net

Rédactrice en chef

Nicole Rohrbach Tél : 078 / 742 26 34

redaction@revue-educateur.net

Prépresse et régie publicitaire

Sylvie Malogorski Défago Tél : 027 / 565 58 43

communication@revue-educateur.net