> Raphaël Glucksmann. (2018). «Les enfants du vide. De l’impasse individualiste au réveil citoyen». Éd. Allary. 

Il faut lire ce livre pour comprendre la grève des jeunes dénonçant l’inaction politique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Et en particulier la Lettre à leurs professeurs, soussignés les enfants du vide, parue dans l’Educateur de février dernier, pp. 46-47. Voici les dernières lignes de l’ouvrage: Nous sommes les enfants du vide. Nous savons que la société de solitude qui nous a vus naître n’est pas durable. Nous savons que les anciennes idéologies, les vieux partis, les antiques structures ne nous aideront pas à en sortir. Nous savons que le vertige qui s’empare de nous face au désastre écologique est la condition de notre rémission future. Nous savons qu’une promesse d’aube se love dans ce crépuscule pourvu qu’on ose l’affronter. Nous savons vers où aller et comment y aller. Nous savons quel horizon esquisser et quelle route emprunter. Nous savons ce qu’il nous reste à faire. Nous en sommes capables. 

> Bruno Devauchelle. (2019). «Éduquer avec le numérique». Éd. ESF (nouvelle édition enrichie). 

Pour les plus jeunes, les petites machines avec écran sont des éléments du paysage. Dès leur naissance, elles et leurs applications font désormais partie de leur processus de développement cognitif. Entre famille et école s’est glissé le numérique. Et, avec lui, de nouvelles inégalités. Pour l’auteur, il est indispensable de permettre à l’école de les combattre en donnant du sens aux pratiques sociales du numérique. Pas à travers quelques innovations médiatisées, mais dans des pratiques ordinaires d’interactions situées. Pour cela, s’attacher à équiper les classes pour faire comme «dehors» ne rime à rien. Pour que les enseignants y parviennent, il faut certes qu’ils soient en mesure de «parler les langages» qui peuplent l’espace informationnel et communicationnel quotidien. Mais aussi que l’on desserre l’étau institutionnel que constituent les programmes, les horaires et les examens. 

> David Gourion et Séverine Leduc. (2018). «Éloge des intelligences atypiques. Pas comme les autres, plus que les autres!» 

Quels sont les points communs entre Einstein, Van Gogh, Marc Zuckerberg et certains de nos élèves? C’est leurs façons bien à eux de penser et d’envisager le monde qui les entoure. En êtres à l’intelligence atypique, exceptionnelle, mais à qui il manque une intelligence relationnelle et de sens d’autrui. Leur cerveau ne fonctionne pas tout à fait comme celui des autres. C’est de cette spécificité qu’il est question dans ce livre. Nombreuses sont les personnes dont les talents secrets peuvent passer inaperçus. Et qui souffrent à l’école de l’incompréhension de leurs forces et de leurs fragilités. Les unes n’allant pas sans les autres. À partir d’exemples et de conseils issus de leurs pratiques, les auteurs nous conduisent à découvrir des intelligences multiples et atypiques. Et nous guident pour aider ceux qui en souffrent à améliorer leur estime de soi en développant leur intelligence sociale.

> Magdalena Kohout-Diaz. (2018). «L’éducation inclusive. Un processus en cours». Éd. érès. 

La notion d’«éducation inclusive» s’est mondialisée au cours des années 1990. L’auteure la présente comme un processus au long cours d’une ouverture à la diversité culturelle, par l’éducation. Les enjeux de ce déploiement sont immenses. Mais les brouillages sont multiples. Parce qu’ils touchent aux mentalités avant de pouvoir modifier les structures éducatives de la sphère scolaire à d’autres de la vie publique (santé, politique, justice). Les problématiques fondamentales émanent d’exemples singuliers internationaux. Qui rendent visibles les nouveaux mécanismes de discrimination dans les politiques et pratiques d’inclusion, qui souvent s’exercent sous couvert de la scientificité. L’auteure considère que les enseignants doivent devenir de véritables interprètes de la diversité culturelle. Pour qu’ils soient reconnus comme acteurs essentiels du développement en cours des logiques inclusives.