Que sont-ils donc devenus?

Que sont-ils donc devenus?

Après leur scolarité, nous perdons souvent nos élèves de vue. Pourtant, parfois nous avons l’occasion de recueillir des fruits inattendus…

Au cours des derniers mois, j’ai eu l’occasion de rencontrer deux anciens élèves que j’avais totalement perdus de vue. J’avais juste quelques très rares nouvelles, soit du milieu familial, soit par le biais de la presse. La première rencontre s’est faite dans mon village, au bord de la route. L’homme (ben oui, il était dans ma classe voici vingt ans!), en uniforme de la police cantonale, opérait une surveillance du trafic. Comme j’avais appris son nouveau métier par la presse, je m’attendais bien à le rencontrer un jour ou l’autre, mais de préférence pas en position de coupable d’une infraction! Je l’ai interpellé par son prénom et il m’a immédiatement reconnu. Nous avons pris le temps de tenir une petite conversation. Au cours de celle-ci, il a affirmé avoir vécu des moments fantastiques dans l’institution et la classe spéciale où il avait été appelé à séjourner. Cette rencontre m’a fait chaud au cœur. La seconde rencontre est plus récente. Suite à un bris de pare-brise, mon assureur m’a envoyé une entreprise de remplacement de vitres à mon lieu de travail. L’un des deux spécialistes a passé à la réception pour demander à me voir. J’ai rencontré le monteur en question et l’ai salué. Du coup, il me dit: «Mais vous avez été mon prof!» Personnellement, je n’arrivais pas trop bien à le remettre dans l’un de mes effectifs de classe. «Oui, me dit-il, c’était lorsque vous enseigniez sur le Plateau de Diesse, j’ai 38 ans maintenant!» Là aussi, nous avons pris le temps de faire une petite conversation très cordiale. Il y a aussi nos anciens élèves que nous côtoyons régulièrement.

Nous les voyons évoluer: formation professionnelle, fondation d’une famille, prise de place dans la société… Et nous constatons que la roue tourne inexorablement. Il reste enfin les élèves dont nous n’avons plus aucune nouvelle, ou alors des nouvelles tragiques parfois. Tous ces destins me font réfléchir: quelle influence, quel pouvoir l’enseignant a-t-il sur l’avenir de ses élèves? Oh! je sais, lorsqu’un enfant va bien scolairement, les parents en sont très fiers. Quand ça ne joue pas à l’école, c’est la faute à l’enseignant.

J’ai expérimenté que plus un enfant me donne de fil à retordre, plus je m’occuperai de lui, et, par la suite, plus il s’imprégnera dans ma mémoire. Au cours des années, j’ai aussi pu remarquer que, dès l’adolescence en tout cas, il est possible de prévoir comment l’enfant va évoluer. Dans ce domaine, je me suis rarement heurté à des surprises… L’année scolaire est encore toute jeune. Alors continuons de contribuer à la construction de l’avenir de nos élèves.

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