Venu de Romandie, «le PER manifeste clairement la volonté des sept cantons d’harmoniser leur enseignement par le biais d’un cadre de référence commun décrivant les contenus et les visées de la formation dispensée par l’école publique. Il offre la possibilité de s’assurer que les différents cursus contribuent tous à la construction d’une culture partagée par l’ensemble des élèves. C’est un curriculum qui définit ce que les élèves doivent apprendre.»(1) Chaque canton dispose toutefois d’une marge de manœuvre afin de pouvoir tenir compte de ses spécificités.

En Valais, le PER est désormais entré en vigueur dans tous les degrés de la scolarité obligatoire. L’introduction de ce nouveau plan d’études a, peu ou prou, bouleversé l’enseignement dans les divers domaines disciplinaires: modification de nomenclature, changements d’approche pour l’étude de certaines matières, etc.

Rapidement, les enseignants de la scolarité obligatoire ont dû s’imprégner de ces nouveautés afin de pouvoir les transmettre à leurs élèves: ils ont suivi de nombreux cours obligatoires de formation continue et se sont peu à peu approprié ce nouveau plan d’études, soutenus dans ce processus par d’infatigables animateurs pédagogiques toujours prêts à (ré)expliquer et à rassurer.

Tout le système a atteint son rythme de croisière: après les inévitables balbutiements inhérents à un nouveau plan d’études, nous profitons maintenant de la cohésion apportée par le PER à l’ensemble de la scolarité obligatoire. La transition entre le cycle 2 et le cycle 3 se fait de manière plus sereine puisque les notions abordées à l’école primaire sont reprises au cycle d’orientation afin d’être affinées et complétées (je pense notamment à l’enseignement du français où les termes grammaticaux utilisés en 9H ne sont désormais plus en contradiction avec ceux utilisés en 8H, ce qui sécurise les élèves et facilite leurs apprentissages).

Inévitablement, l’introduction du PER a des incidences sur les notions théoriques et les connaissances acquises par les élèves à la fin de la scolarité obligatoire puisque la nomenclature, les programmes et les moyens d’enseignement ont été renouvelés.

Confiants, nous avons pensé que ces changements seraient automatiquement – et logiquement – transmis à nos collègues du secondaire II afin qu’ils en tiennent obligatoirement compte dans leurs classes.

Après la nécessaire période de transition, nous sommes au regret de constater que cela ne semble pas être le cas. En effet, plusieurs échos, en provenance d’anciens élèves et de parents, nous font part de la difficile transition entre l’école obligatoire et le secondaire II parce que les changements dus à l’introduction du PER ne sont pas encore pris en compte par certains enseignants et sont même parfois considérés comme erronés.

Les délégués de l’AVECO ont transmis ces préoccupations aux représentants du DFS, notamment à MM. Freysinger et Cleusix, lors de l’assemblée des délégué- e-s du 6 février dernier afin de les informer de cette situation et de leur demander de trouver une solution concrète.

Il ne s’agit pas ici de jeter la pierre à qui que ce soit. Nous voulons simplement soulever une nouvelle fois cette problématique qui prétérite les élèves et qui donne une image peu cohérente de l’école valaisanne.

Très préoccupés, nous avons envoyé une lettre au Service de l’enseignement afin qu’il prenne position sur ce sujet.

Evidemment, nous vous tiendrons informés de la réponse que nous recevrons…

1) www.plandetudes.ch, Présentation générale, «Contexte».