Application de la loi: avec ou sans la SPG?

Application de la loi: avec ou sans la SPG?

 

Le 11 mars dernier, le peuple genevois acceptait la loi modifiant l’horaire scolaire, consacrant ainsi l’introduction du mercredi matin au cycle moyen de l’école primaire. Le score est sans appel, puisque c’est presque deux tiers des votants qui ont dit oui sur leur bulletin de vote. Ce qui est fait est fait, il faut maintenant envisager l’après-votation. Tout n’est pas décidé, les dossiers sont ouverts et majeurs.

Quels sont donc les enjeux de ce chantier? 150 postes ont été promis dès la rentrée 2014 pour assumer les heures ajoutées au pensum des élèves. L’attribution de ces postes n’est pas déterminée, ni leur utilisation au niveau des établissements. Faut-il plus de Maîtres spécialistes (MS), d’enseignants chargés de soutien ou de titulaires généralistes? Ce premier point est très lié à une deuxième problématique, celle de savoir quels enseignements ont besoin de spécialistes et quels sont les domaines qui méritent d’être enseignés en demi-groupe. C’est l’importance accordée aux disciplines de développement, à la richesse de l’offre faite aux élèves et les postes de MS qui sont en jeu. C’est aussi le débat sur l’apprentissage des langues. Les heures en plus vont permettre l’introduction de l’anglais, le renforcement de l’apprentissage de l’allemand et du français. Il s’agit de repenser les liens avec la langue maternelle, une question cruciale dans notre canton où près de la moitié des élèves parle une autre langue que le français à la maison. Un autre point est le statut du généraliste. Avec le décalage de quatre périodes entre l’horaire de l’élève et celui de l’enseignant, on perd le modèle de l’enseignant assumant toutes les matières à tous les élèves de sa classe tout au long de la semaine. Dans la situation actuelle, où de plus en plus de MS sont contraints d’enseigner en classe entière, l’école primaire a tendance à se secondariser, les élèves ont plusieurs référents. Avec le nouvel horaire, ce mouvement pourrait s’accélérer. Rien n’a été bouclé définitivement sur la question de l’organisation des horaires dans chaque cycle: diminution des temps d’accueil, enseignement du mercredi, possibilité de récupérer une demi-journée en compensation de l’ajout du mercredi matin, etc. Enfin, les discussions pour repenser le calcul du taux d’encadrement vont être déterminantes sur la question des postes. Dans chacune de ces problématiques, la SPG a certainement son mot à dire.

Il est prévu que ces points soient repris dans le cadre de la concertation ordinaire. Pour la SPG, c’est la possibilité de porter ses revendications sur les dossiers décrits succinctement ci-dessus. Allons-nous laisser passer notre tour? La SPG pourrait laisser le conseiller d’Etat seul pour la mise en application d’une loi que les enseignants n’ont pas voulue. Ce serait pratiquer la politique de la chaise vide et donner champ libre à la direction pour faire des choix et prendre des décisions sur les dossiers concernés. Une autre voie est celle de la négociation sur la mise en application de la nouvelle loi. Les enjeux sont d’importance et il est évident pour le comité que la SPG doit pouvoir continuer à peser autant que faire se peut sur les décisions à venir. L’AD du 27 mars a voté une résolution qui exige qu’un accord préalable soit signé entre le DIP et la SPG. Les demandes définies dans la résolution sont très élevées, à la hauteur du ras-le-bol des enseignant-e-s primaires. Il est vrai que les conditions de travail se sont dégradées. Mais à trop en demander, on risque fort de ne rien obtenir et de perdre de surcroît notre place à la table des négociations. Ce serait une occasion ratée de pouvoir marteler nos revendications, notamment la nécessité absolue d’un meilleur encadrement, d’un renforcement des équipes pour une meilleure différenciation dans les classes, directement au service des élèves. La déception de la défaite est compréhensible, mais ne doit pas nous faire renoncer à notre rôle, à savoir influencer les décisions de la DGEP pour de meilleures conditions d’encadrement des élèves. Il est essentiel que tous les membres de la SPG participent aux débats de ces prochains jours: tous au forum le 25 avril et à l’AGE du 3 mai 2012!

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