Chères et chers collègues, je dois vous avouer que ces dernières semaines de janvier ont apporté leur lot d’informations, démontrant, même si notre école fonctionne bien dans son ensemble, qu’il existe tout de même une multitude de problématiques qui, si elles s’accumulent, pourraient bien poser des problèmes insurmontables. Voilà un petit florilège des échos, lectures ou visionnages de ces dernières semaines qui devraient vous laisser, comme à moi, un arrière-goût fort désagréable. 

•Demi-journée d’information sur les compensations des désavantages au Lycée-Collège des Creusets: aménagements ou pas? Comment atteindre les objectifs du Plan d’études romand malgré certains aménagements? Quid au secondaire II? Beaucoup de questions… qui amènent d’autres questions… Les demandes et exigences deviennent difficiles, voire impossibles à gérer pour les écoles et/ou les enseignants.

• 30 janvier 2019, RTS1, émission Dans la tête de: «Ça épuise et ça déprime d’être à l’école et de ne rien apprendre», déplore le Valaisan, un jeune haut-potentiel de 17 ans, qui trouve que le système scolaire public est «catastrophique» surtout dans son canton. Loin de me catastropher – il s’agit d’un cas isolé –, je me demande tout de même s’il ne serait pas judicieux de trouver aussi des compensations des avantages!

• 31 janvier 2019, Le Nouvelliste: enfants et adolescents quand le TDAH1 complique la tâche: «Ces enfants ou adolescents bougent beaucoup et n’aiment pas rester assis en classe. Ils sont également impulsifs et ont du mal à gérer leurs émotions, leurs frustrations et le stress.» Cela complique la tâche de l’élève, des parents et des enseignants… Nous ne pouvons tout de même pas créer des classes en mouvement perpétuel?!

• Élèves en fin de scolarité obligatoire, sans avoir obtenu de diplôme, ne trouvant pas de place d’apprentissage, n’ayant pas le niveau scolaire adéquat espéré et demandé par les futurs patrons, ne pouvant pas intégrer le préapprentissage faute de place et se retrouvant parfois sans aucune solution. Le nombre de ces élèves a la fâcheuse tendance à s’accroître et la désorientation guette chez ces derniers.

Je pourrais rajouter à cela les élèves difficiles dont le comportement devient totalement ingérable et le changement du suivi des élèves en difficulté passant de l’école primaire au CO, changement qui ne semble convenir à personne. Le comité de l’AVECO a travaillé de manière proactive en listant notamment ces problématiques. L’assemblée des délégué- e-s du 15 février a fixé les dossiers à traiter prioritairement en collaboration avec le service de l’enseignement. Nous y reviendrons.