"Ca dépend des cantons"

"Ca dépend des cantons"

Longtemps taboue, laissée à la seule discrétion des familles, l’éducation sexuelle s’est généralisée dans les écoles dans les années 80, face notamment à l’irruption du sida. Trente ans plus tard, on pourrait croire qu’elle est acquise, d’autant que, dépassant les notions de prévention (maladies, grossesses non désirées, abus, etc.), elle s’intéresse aussi à l’affectif, au développement personnel, aux relations sociales, au respect de soi, de son corps et de celui des autres.

Données essentielles à l’heure où toutes les dérives possibles se répandent particulièrement par internet. Las… il est des esprits - rétrogrades, forcément - pour la remettre en question. Lancée principalement par des membres de partis d’extrême droite et de milieux évangéliques, une pétition contre « la sexualisation de l’école obligatoire» a été envoyée l’automne dernier à la Conférence suisse des directeurs de l’instruction publique (CDIP).

Comme l’explique notre dossier, les pétitionnaires s’en prenant avant tout au plan d’études alémanique (Lehrplan 21), encore en rédaction, le débat devrait s’arrêter outre Sarine (p.3). En Suisse romande, la «cause» est en effet acquise: tous les élèves reçoivent des cours adaptés à leur âge, selon des pratiques qui diffèrent d’un canton à l’autre, mais généralement confiés à des intervenants externes, dûment formés (pp.11 et 14). Et désormais, les visées de l’éducation sexuelle sont intégrées dans le nouveau Plan d’études romand.

L’Office fédéral de la santé publique, de son côté, concentré sur la prévention du sida (p.8), souhaite que l’éducation sexuelle soit enseignée dans les Hautes écoles pédagogiques. L’objectif est double: mieux former les enseignants, seuls à faire face à certaines situations et questions entre deux interventions de spécialistes, et harmoniser les contenus et les pratiques dans les cantons.

Parce que la blague court toujours: Deux petites filles discutent : «Tu sais comment on fait des bébés?», demande la première. «Ça dépend», répond la seconde. «Ça dépend de quoi?» «Ben ça dépend des cantons…»

Bonne lecture.

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