Cyber-protéger, cyber-éduquer
Insultes, dénigrements, menaces, rumeurs malveillantes… ces comportements d’agression se déclinent désormais tous, aussi, avec le préfixe «cyber». Les nouvelles technologies leur donnent une nouvelle dimension, démultipliant leurs possibilités de diffusion, y compris dans la durée, et, par là, leur capacité de nuisance. Chacun-e peut en subir les conséquences, mais le phénomène inquiète particulièrement lorsqu’il concerne les enfants. Les campagnes de sensibilisation ont été les premières réponses de la société pour tenter de contrer les diverses cyberviolences. Au sein de l’école, on a confié la tâche notamment à l’éducation aux médias qui, toutefois, «telle que trop souvent dispensée, vise essentiellement à
protéger les jeunes (…) en les pensant d’abord comme victimes potentielles», alors que «chaque jeune est potentiellement aussi un créateur de contenus», rappelle notre dossier (p.4).
Des exemples? Une enseignante raillée – par des élèves – sur un blogue, et une usurpation d’identité sur un réseau social – d’un jeune par un autre jeune – qui a tourné au harcèlement (p.5). Comment y réagir? De quels moyens dispose l’institution scolaire pour faire face?
Les réponses d’un avocat et d’un directeur d’école (pp. 6-8) se recoupent: outre des sanctions à l’encontre des coupables et un soutien aux victimes, il s’agit surtout d’informer, de sensibiliser les élèves (et leurs familles) à l’impact de telles conduites. Le maître-mot semble ici la prévention, à de multiples niveaux, comme les interventions en classe par la police (p. 9), les discussions philosophiques sur le sujet (p. 13), des activités avec les élèves à l’aide de sites spécialement dédiés au problème (p.11, p.16).
Avec un objectif: «Les efforts de prévention ne peuvent se limiter à la dénonciation des dangers du net, mais doivent offrir aux usagers les moyens de penser leurs actions et leurs responsabilités individuelles et collectives en ligne» (p.14).
Bonne lecture.
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