D’accord, pas d’accord: l’essentiel est d’en parler

D’accord, pas d’accord: l’essentiel est d’en parler

La rentrée est toujours marquée par une rencontre entre le SEJ et les autorités scolaires cantonales. Le comité central a ainsi pu échanger avec le Département de la formation, de la culture et des sports (DFCS) sur plusieurs dossiers cantonaux, mais également nationaux, touchant l’école. Nous abordons ce jour les dossiers cantonaux. Nous reviendrons lors d’un prochain numéro sur les dossiers nationaux.

 

Il a d’abord été question de la psychologie scolaire. Le comité central avait relayé une demande du SEJ-Préscolaire qui, sur la base d’une étude confirmée par un entretien avec le responsable du service, avait mis en évidence le manque de personnel au Centre d’orientation scolaire et professionnelle et de psychologie scolaire (COS).

Cette sous-dotation entraîne de sérieux retards dans le traitement des dossiers annoncés par les enseignants. Le DFCS a décidé, dans le cadre des compétences budgétaires qui sont les siennes, d’accorder une augmentation de poste de 50% au COS sur une période de quatre à cinq mois, au moment où, statistiquement, les demandes sont les plus nombreuses. Le chef du COS, présent à la séance, a estimé que cette aide ponctuelle devrait être suffisante pour répondre aux besoins identifiés. L’avenir nous le dira. Si ce n’est pas le cas, le SEJ relancera la revendication.

Plus globalement, le SEJ a évoqué différents problèmes liés à l’organisation de l’enseignement spécialisé dans le Jura. On peut considérer que des efforts réels ont été réalisés dans ce domaine dans le canton. Mais les situations d’élèves devant avoir recours à ces prestations se complexifient et il n’est pas toujours aisé d’apporter la bonne réponse aux problèmes identifiés dans chaque cas. Le Service de l’enseignement est conscient de cette évolution et entend trouver les meilleures réponses à ce problème. Pour y parvenir, il associera davantage encore les différents partenaires à la réflexion. Le SEJ y participera activement, notamment en s’appuyant sur les travaux de la COMES, récemment reconstituée (voir dernier numéro).

Au niveau du secondaire II, le SEJ est revenu à charge une fois encore sur les pratiques particulières de rémunération qui datent de plusieurs décennies, reprises par le Centre jurassien d’enseignement et de formation (CEJEF). Selon les écoles dans lesquelles on enseigne, les exigences en formation pédagogique divergent. Dans les écoles académiques, une formation équivalente à celle dispensée par la HEP est demandée. Pour les écoles professionnelles, c’est le DFAP, délivré par l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP), qui est exigé. Les deux instituts de formation ne se reconnaissent pas franchement. L’un étant forcément meilleur que l’autre et vice versa. L’Etat profite quelque part de cette guéguerre, puisque lorsqu’un enseignant est au bénéfice du DFAP et qu’il enseigne, en tant qu’enseignant du CEJEF, dans une école académique, son salaire est réduit de 15%. L’inverse est valable aussi. A titre d’exemple, le SEJ a évoqué celui d’une enseignante ayant obtenu son diplôme primaire à la HEP-BEJUNE, engagée dans une école professionnelle. Ne répondant pas à tous les critères de formation, elle a été colloquée dans une classe inférieure à celle généralement en vigueur dans cet établissement. Mais comme sa formation pédagogique n’est pas le DFAP, on lui sucre en plus 15% de ce salaire déjà inférieur. Ainsi, cette enseignante, au bénéfice d’une formation pédagogique reconnue par la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), gagne 1587 francs par mois de moins qu’un collègue ayant obtenu le DFAP et qui enseigne les mêmes leçons dans le même établissement. C’est le résultat du cumul des deux mesures. C’est indéfendable aux yeux du SEJ. Les responsables du DFCS et du CEJEF semblent être d’accord, et pas seulement pour ce cas. Affaire à suivre donc.

Dans les trois dossiers cités ci-dessus, le SEJ s’est adressé à des interlocuteurs ouverts à la discussion. Samuel Rohrbach, président de notre syndicat, a tenu à faire remarquer que c’est une attitude positive que nous constatons depuis la création du CEJEF et le changement à la tête du Service de l’enseignement (SEN). Nous ne sommes pas toujours d’accord sur tout. Nous nous le disons parfois vivement. Ce qui ne nous empêche pas de faire avancer positivement les dossiers, dans l’intérêt de l’école jurassienne et de ses acteurs.

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