Des différences à évaluer et à gommer

Des différences à évaluer et à gommer

Depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur le personnel, en 2011, puis de l’Ordonnance, en 2012, il apparaît que des situations similaires ne sont pas traitées de manière identique dans l’administration et dans l’enseignement. Ce qui suit n’est pas un inventaire exhaustif, mais la description de quelques aspects suscitant régulièrement des questions de membres.

La loi indique que le temps de travail des enseignants est équivalent à celui de l’administration. Cela veut dire que durant les 39 semaines d’enseignement, les 28 périodes de l’école obligatoire, les 26 des écoles professionnelles du CEJEF et les 23 des écoles académiques du secondaire II correspondent à un temps de travail annuel de l’ordre de 1820 heures. Cela ne nous surprend naturellement pas. Le SEJ avait demandé qu’un groupe de travail évalue les temps des enseignants de manière plus précise, surtout pour que toute tâche supplémentaire imposée aux enseignants soit comptabilisée en temps avec effet éventuel sur le pensum. Dans l’administration, toute tâche supplémentaire se fait durant les 1820 heures prévues. Si des heures supplémentaires sont nécessaires, elles peuvent être récupérées à un autre moment. Ce groupe de travail a existé et s’est réuni deux fois. Vous pensez bien que ce n’est pas parce qu’on se dirigeait vers la démonstration que les pensums des enseignants méritaient d’être revus à la hausse pour respecter cette égalité avec l’administration que le groupe a disparu. 

Le SEJ a également fait remarquer que la manière de comptabiliser les congés non payés des enseignants posait problème. En séparant l’année en trimestres, il apparaissait que la formule mathématique utilisée faisait que durant trois d’entre eux une absence de quelque 90 jours se traduisait par une retenue salariale de 100 jours et plus. Le quatrième semestre, à l’inverse, représentait une retenue salariale de l’ordre de 60 jours. On retombait ainsi sur les 365 jours d’une année civile. Il y a problème manifeste, qui a été présenté aux responsables cantonaux. 

Il a été admis que le calcul était étrange. Une autre formule est actuellement à l’étude, mais c’est complexe de l’aveu des représentants de l’État. Tant pis, rétorquet- on du côté du SEJ. 

Du côté de la formation continue et du perfectionnement professionnel, deux pratiques existent. Du côté de l’administration, une prise en charge des frais est assurée proportionnellement à l’intérêt que ladite formation présente pour l’employeur. Du côté de l’enseignement, ou bien c’est un cours obligatoire et c’est pris en charge, ou bien tout est facturé à l’enseignant, notamment s’il doit s’absenter et être remplacé. Juste un exemple: quelqu’un qui décide aujourd’hui d’effectuer un MAES (enseignement spécialisé) pour réduire la pénurie évidente en la matière et répondre aux besoins de l’école jurassienne, passe sérieusement à la caisse, pour les frais d’écolage et de déplacement, mais surtout par la prise en charge des frais liés à son remplacement pendant les périodes de stage. Et on s’étonne que la pénurie d’enseignants spécialisés peine à se réduire. Terminons, pour aujourd’hui, sur la reconnaissance annuelle de l’employeur à l’égard de son personnel. Chaque année, chaque employé de l’administration peut compter sur une participation de l’État de 48 francs pour une activité de service (sortie, repas, visites, ou autre). Pour les enseignants, également employés de l’État, rien. Pas un centime. 

Oserons-nous demander une dépense supplémentaire de 60’000 francs pour respecter une certaine équité alors que l’État recherche 45 millions? Nous sommes tentés de dire oui, l’égalité n’ayant pas de prix. 

 

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