Evaluation: en voie d’acquisition?

Evaluation: en voie d’acquisition?

 

Indissociable de l’enseignement, l’évaluation concerne désormais aussi l’école enfantine, puisque celle-ci, devenue obligatoire dans les cantons qui ont ratifié HarmoS, est intégrée dans un cycle de quatre ans au terme duquel les élèves doivent avoir acquis des compétences fixées par des standards de formation. Mais de quelle évaluation parle-t-on, interroge le dossier du présent numéro? Comment apprécier les apprentissages de ces tout petits, «dont beaucoup ont encore la lolette au fond de la poche» (p. 3)? Quelles compétences juger? Et surtout: pourquoi? Si le Concordat fixe les standards, il ne dit en effet rien sur la manière dont cette évaluation doit être menée, laissant en la matière toute latitude aux cantons «pourvu que soit vérifiée l’atteinte des compétences fondamentales» (p. 2). La CDIP* a bien affirmé que son intention, avec les examens des exigences minimales en fin de cycle, n’est pas de conduire à un «classement des écoles, puis des classes et des enseignants» (p. 4). Soit. Mais sur le terrain, «nombreuses sont les maîtresses enfantines qui redoutent la primarisation de leur degré et l’avènement de l’évaluation sommative et diagnostique (…)» (p. 2), par peur notamment «de stigmatiser les élèves en figeant un résultat (…) à un moment précis de leur développement» (p. 7). En matière d’apprentissage de la langue, entre autres, il est évident que «l’évaluation ne peut être formelle et ponctuelle» alors que la «temporalité longue des acquisitions demande que l’évaluation soit attentive aux processus, aux tâtonnements (…)» (p. 10).

Une approche est présentée qui considère «les compétences des élèves non pas de manière isolée en fonction des différents niveaux ou cycles d’enseignement, mais plutôt dans une dynamique sur l’ensemble de la scolarité enfantine et primaire» (p. 12). A mener, par exemple, en suivant quelques principes directeurs (p. 15) qui éviteront, espérons-le, que l’évaluation «fasse régresser l’école enfantine vers des pédagogies moins actives, plus frontales, plus autoritaires, alors qu’elle préfigure souvent l’avenir de l’enseignement».

Bonne lecture.

 

 

* Conférence suisse des directeurs de l’instruction publique

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