HarmoS dans le canton de Neuchâtel

HarmoS dans le canton de Neuchâtel

 

Le texte qui suit est celui de l’intervention du SAEN lors de la matinée d’information HarmoS à l’école technique du Locle, le samedi 21 janvier 2012, qui a rassemblé, à l’appel du chef du département M. Philippe Gnaegi, les principaux responsables de l’école obligatoire neuchâteloise (cadres directoriaux, élus politiques, recteur et directeurs de la HEP-BEJUNE), ainsi que deux représentantes de la fédération des parents d’élèves.

HarmoS signe la fin de la discrimination des maîtresses enfantines avec la mise en place du premier cycle HarmoS et l’école enfantine qui intègre ainsi pleinement l’école obligatoire. Bevaix a montré l’exemple cette année lorsqu’il a fallu fermer deux classes: le Conseil communal n’a en aucun cas prétérité les maîtresses enfantines pour aboutir à la meilleure solution possible en termes d’emplois et de places de travail.

Le statut des maîtresses enfantines est aujourd’hui le même que celui des autres enseignants œuvrant dans les deux premiers cycles HarmoS.

Le Syndicat autonome des enseignants neuchâtelois (SAEN) que je représente aujourd’hui est également favorable à la présence massive des maîtres généralistes à la fin du cycle 2, en 7e et 8e HarmoS. Aucune étude n’a prouvé la plus-value censée être amenée par des spécialistes appelés à œuvrer dans ces degrés. De plus, les généralistes coûtent moins cher que les spécialistes: des moyens financiers qui pourraient servir à une nécessaire revalorisation des salaires dans les deux premiers cycles HarmoS.

Des études internationales récentes ont d’ailleurs montré sans surprise une adéquation entre les niveaux salariaux et la qualité de l’école: en clair, mieux vous payez les enseignants, meilleure est votre école!

Le contrôle tatillon de la profession enseignante opéré de plus en plus régulièrement par les autorités scolaires n’est pas du tout la solution pour élever ou maintenir la qualité de l’enseignement.

La qualité de l’enseignement dépend en effet exclusivement de la qualité du corps enseignant, qualité qui n’a strictement rien à voir avec la capacité à obéir à des directives ou à se plier à des contraintes administratives qui pourrissent de plus en plus notre métier.

La qualité du corps enseignant reflète d’abord les qualités personnelles de celles et ceux qui enseignent, mais elle passe aussi par une formation initiale forte. La maîtrise professionnelle pour exercer dans les deux premiers cycles HarmoS, soit un minimum de quatre années de formation après l’obtention d’une maturité académique, et la maîtrise académique, anciennement licence universitaire, pour le troisième cycle, soit l’école secondaire, devraient à notre avis être la règle: nous n’y sommes pas encore.

Responsabilité, autonomie, engagement sont certainement les notions qui caractérisent le mieux l’activité professionnelle des enseignants.

Pour favoriser l’épanouissement personnel des enseignants dans leur fonction, cultiver un plaisir de travailler qui rejaillit inévitablement et de manière très positive sur les enfants qui nous sont confiés, il est important que vous, élus politiques et décideurs institutionnels, choisissiez le plus judicieusement possible les cadres directoriaux de notre nouvelle école obligatoire neuchâteloise.

Attribuez-nous les meilleurs d’entre nous qui en émettent le désir, porteurs de projets pour nos établissements et qui bénéficient de la confiance et du respect de leurs pairs.

Préservez-nous des ambitieuses et ambitieux montés en graine, intellectuellement limités, qui voient dans leur promotion à un poste de direction une fin en soi. Obtuses, dirigistes voire autoritaires, ces personnes-là n’ont plus rien à faire à la tête de nos écoles. Nous vous en serions extrêmement reconnaissants.

Permettez-moi, pour clore mon intervention, de vous lire la fin de l’éditorial que Jacques Julliard a signé dans Marianne, l’hebdomadaire français, la semaine dernière: «Il faut défendre, sans esprit de recul, comme un des acquis de la civilisation et une garantie de la démocratie, la liberté du professeur dans sa classe. Elle est un des derniers remparts contre la vulgarité de l’époque, contre la toute-puissance de l’argent, contre la marchandisation de la vie. Ne nous trompons pas de cible: ce n’est pas l’école qui est malade, c’est la société qui est pourrie. Pourrie par l’argent. Par la pub. Par le fantasme de la réussite matérielle. Par le conformisme. Réformer l’école? Oui, sans doute! Mais d’abord la défendre!»

Merci de votre attention.

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