J'éduque, donc je lis - 8/2022

J'éduque, donc je lis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Alain Dalongeville, Marc-André Éthier, David Lefrançois. (2022). Enseigner l’histoire. Enjeux et défis. Chronique Sociale.

Ce livre fait le point sur les principaux débats qui agitent didacticien·nes, pédagogues et enseignant·es d’histoire, et prend en compte les avancées didactiques et pédagogiques.

Les auteurs ont bien évidemment des partis pris, ils nous les annoncent. Un parti pris philosophique qui repose sur le pari que l’échec des élèves ou des enseignant·es n’est en rien une fatalité. Qu’il peut n’être ainsi que passager, si les un·es et les autres le décident. Un parti pris constructiviste qui refuse que l’histoire à l’école soit limitée à la seule activité de mémorisation qui constitue, à leur sens, la négation même de la Mémoire faite d’un tissage des interrogations que les élèves ont la capacité de poser au passé. Ce souffle franco-québécois pose la question de la cohérence des pratiques d’enseignement face aux finalités de l’histoire quand celle-là est définie comme la connaissance du passé humain et non son récit.

 

 

2

 

Serge Hefez. (2020). Transitions. Réinventer le genre. Éd. Le Livre de Poche.

Le sujet est d’actualité ! Qui sommes-nous ? Homme ou femme, hétéro ou homo, cisgenre ou transgenre ? La construction de l’identité est-elle devenue une création personnelle qui se jouerait des normes et des prescriptions ? Entre le masculin et le féminin, l’idée même de la dualité et de l’opposition semble s’effacer aux yeux de certain·es. Égalité des sexes, refus de la puissance patriarcale, fluidité des rôles, décloisonnement des sexualités, tout est remis en question. Comment s’y retrouver dans ce bouleversement des mœurs ? Selon l’auteur, psychiatre et psychanalyste, contre toute attente ce mouvement ne forgerait pas des enfants confus·es et désorienté·es quant à leur identité sexuée, mais bien au contraire des êtres plus complets établissant entre les sexes des rapports de partage et d’intimité, plus libres de choisir leur sexualité et leur mode d’être au monde. Une pensée loin des à priori.

 

 

1

 

Maxime Rovere. (2021). L’école de la vie. Érotique de l’acte d’apprendre. Éd. Champs-Flammarion.

Étudier ne sert finalement qu’à une seule chose : apprendre à interagir avec les autres. C’est la conviction de l’auteur, philosophe et spécialiste de Spinoza. Il dénonce la conviction qui s’est imposée depuis deux siècles : à savoir que l’esprit ne travaillerait que lorsque le corps est contraint, immobile et silencieux. Au contraire, Maxime Rovere montre que les savoirs sont les fruits de corps avides d’interactions, animés de blessures et de désirs. L’érotique de l’acte d’apprendre … C’est cette énergie qui circule dans les conflits comme dans les dialogues qui nous font grandir. Deux chapitres à méditer particulièrement : comment s’y prendre avec les cancres, toujours humilié·es, en leur redonnant la parole, et quoi apprendre, malgré tout, d’un·e mauvais·e prof en évitant ses blessures traumatisantes ?

Un plaidoyer pour des savoirs passionnés qui donne à l’enseignement profondeur et noblesse.

 

 

3

 

Roland Gori. (2022). La fabrique de nos Servitudes. Éd. LLL. Les liens qui libèrent.    

Le sujet est difficile. Mais passionnant. Il nous oblige à penser l’état de notre pensée actuellement prisonnière d’informations permanentes qui agissent sur nous comme des mots d’ordre. Et forment un système de contrôle social que nous acceptons. Comment sortir de cette fabrique de nos servitudes ? C’est l’objet du livre. Pour l’auteur, toute émancipation authentique consiste à se donner des moyens de sortir des mots d’ordre. Ce qui suppose de refuser de nous mettre en rang sur le territoire que les pouvoirs essaient de nous faire prendre pour notre monde. Il nous incite à prendre les chemins de traverse avec pour seule boussole la puissance du langage, et principalement la force de l’utopie comme expérience de pensée capable de défaire les nœuds de nos servitudes et de redonner au langage sa puissance révolutionnaire. Construire un habitus de l’utopie, cela regarde certainement le monde de l’école.   

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