J'éduque, donc je lis!

J'éduque, donc je lis!

Jean-Pierre Bourreau et Michèle Sanchez (2016). Accompagner les élèves. De l’accompagnement personnalisé à l’accompagnement dans le quotidien de la classe. Préface de Loïc Chalmel. Éd. Chronique sociale.

Accompagner les élèves en classe. Cette idée ne va pas de soi. Elle tend pourtant à s’imposer dans la sphère éducative. Les auteurs, enseignants, intervenants dans divers dispositifs d’accompagnement personnalisé en collège et au lycée général, sont cofondateurs de la Maison de la pédagogie de Mulhouse. Ils proposent, ici, après avoir écrit Rendre la parole aux élèves, comment concrètement procéder: passer de parler à écouter; opter pour un côte à côte après le face à face; appréhender autrement le temps pour l’adapter aux réalités des élèves; se centrer sur ceux-ci en tant que personnes en construction; prendre en compte leurs propos sur l’École, leur rapport au et à savoir. Chapitre après chapitre, ce sont à travers cinq renversements de pratique que sont dégagées les compétences et attitudes à mettre en oeuvre pour qui veut éduquer ses élèves à une liberté de penser. Fraternelle.  

 

Daniel Favre (2016). Éduquer à l’incertitude. Élèves, enseignants: comment sortir du piège du dogmatisme? Éd. Dunod.

La faible résistance de jeunes aux chants des sirènes religieuses, consuméristes ou complotistes inquiète. Voici l’École, par les savoirs qu’elle doit transmettre et sa laïcité comme valeur, appelée à être le lieu par excellence pour apprendre à résister à ces emprises. Or… face aux questions existentielles, la science a multiplié les questions, mais n’a apporté aucune certitude. L’école ne doit surtout pas se tromper d’ennemi… car le risque de dogmatisation des savoirs est grand quand sont opposées dogmatiquement science et spiritualité. Ce qui jette les hommes les uns contre les autres, c’est l’addiction aux certitudes. D’où la proposition de Daniel Favre, pour que l’incertitude soit moins angoissante: entraîner, dès le plus jeune âge, à la pensée non dogmatique en travaillant ces questions à l’origine de nos croyances: d’où venons-nous? Où allons-nous? Qui suis-je? La réalité c’est quoi?  

 

Michel Serres (2016). Darwin, Bonaparte et le samaritain. Une philosophie de l’histoire. Éd. Le Pommier.

On ne présente plus Michel Serres! On le lit! Et on se régale déjà face au titre, en entier, de son dernier ouvrage. Darwin raconta faune et flore. Bonaparte, parmi les cadavres sur le champ de bataille, prononça: «Une nuit de Paris réparera cela.» Quant au samaritain, il ne cessa de se pencher sur la détresse du blessé. Voilà trois personnages qui scandent trois âges de l’Histoire. Cette description, comme paysage de l’espace-temps historique, nous fait rencontrer le premier âge plus long qu’on ne croit; le deuxième pire qu’on ne pense; le dernier, celui dans lequel nous sommes depuis 2000 ans, meilleur qu’on ne dit. Cette philosophie de l’histoire se fait projet, réaliste et utopique. Réaliste: les statistiques montrent que la majorité des humains pratiquent l’entraide. Utopique: la paix et la vie sont devenues notre souci, partageons-les avec le plus grand nombre! Quelle belle Histoire!  

 

Thierry Paquot (2016). Lettres à Thomas More sur son utopie (et celles qui nous manquent). Éd. La Découverte.

Si vous pensez que les utopies s’avèrent le terreau des possibles, découvrez ces cinq magnifiques Lettres que l’auteur adresse à Thomas More, cet humaniste qui, il y a juste 500 ans, publia L’Utopie, genre littéraire inventé pour lui permettre d’imaginer une vie nouvelle. On sait combien ce texte a nourri de rêves pour changer la société. On sait que l’utopie a eu mauvaise presse quand les totalitarismes ont abîmé cette belle idée. Mais l’utopie est aujourd’hui (r)appelée. L’auteur le dit à More: «Comment mettre fin à la guerre? Comment libérer l’individu tout en assurant les conditions de son bien-être? Ces questions étaient les tiennes. Je suis persuadé que notre époque est en panne, que notre imaginaire politique bégaie ou fait du sur place. Il lui faut carburer à l’utopie pour quitter cette désespérance et avancer sur le chemin des possibles. En ta précieuse compagnie. Bien à toi. Thierry.»

 

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