Au début de l’année, en Suisse, mais aussi ailleurs dans le monde, les jeunes sont descendus dans la rue pour dénoncer l’inaction politique dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce mouvement apolitique, dont les actions ont été annoncées et mises en place par les réseaux sociaux, est à saluer et surtout à soutenir.

Je ne vais pas expliquer le bienfondé de ces actions de notre jeunesse - il n’y aurait pas assez de place dans ces quelques lignes – mais faire trois brefs constats.

Selon les cantons ou les établissements, les jeunes qui ont participé aux diverses manifestations ont pu être sanctionnés par une note en cas d’absence lors d’une évaluation ou encore voir des heures injustifiées être comptabilisées. Ces signaux négatifs donnés ne sont pas bons, alors que ces jeunes prennent en main leur responsabilité. Nos autorités auraient dû descendre dans la rue et aller à la rencontre de ces jeunes, leur montrer qu’elles vont mettre fin à leur propre inaction et à leur double langage.

Jonas Kampus, étudiant zurichois, a dit dans les colonnes du Temps: «L’école doit nous préparer à l’avenir. Mais à quoi bon y aller, s’il n’y a plus d’avenir!» Comme l’a écrit Albert Jacquard: «L’objectif de toute éducation devrait être de projeter chacun dans l’aventure d’une vie à découvrir, à orienter, à construire.» Ainsi, le rôle de l’école dans l’EDD doit être soutenu voire renforcé. Il faut faire prendre conscience aux jeunes que l’éducation est une réponse aux problèmes actuels, aussi en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Troisième constat, la quasi-absence d’adultes, et encore plus de politiciens lors de ces actions. Nous devons aussi réagir et pousser nos élus à défendre et à mettre en place des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique et aller au-delà des mots. Les jeunes sont notre avenir, encore faut-il leur en laisser un.