(In)satisfaction professionnelle

Lors de la conférence de presse de rentrée, le 8 aout dernier à Berne, le SER et LCH ont présenté les résultats de l’enquête de satisfaction professionnelle menée en début d’année 2024. Si la Suisse alémanique s’en sort avec la moyenne, la satisfaction globale en Suisse romande n’est pas suffisante.

Régulièrement. les autorités cantonales de Suisse romande proposent des enquêtes de satisfactions « locales ». En 2024, le SER a décidé de participer et de faire participer la Suisse romande à une enquête d’envergure nationale afin d’établir des résultats globaux et précis au sujet de la satisfaction professionnelle. Cette cinquième enquête a été menée simultanément dans les deux parties linguistiques à partir d’un seul et même questionnaire. En l’absence de données comparatives, issues des années précédentes, l’étude en Suisse romande se limite à la question de la satisfaction professionnelle des enseignant·es en 2024 et à la probabilité qu’ils et elles choisissent à nouveau la profession d’enseignant·e ou la recommandent à un·e jeune proche.

L’échelle retenue pour établir les résultats est celle utilisée pour la notation traditionnelle dans les écoles. Les résultats compilés ont permis d’obtenir la « note » de 3,9 sur 6 pour la satisfaction professionnelle. La Suisse romande n’obtient donc juste pas la moyenne.

Certains domaines sont source de satisfaction pour les enseignant·es. Le SER se réjouit que les enseignant·es soient satisfait·es du travail de leurs associations, mais reste conscient qu’il existe encore une marge de progression. Les enseignant·es se montrent aussi plus satisfait·es que la moyenne en ce qui concerne le travail et la collaboration avec leurs collègues et les directions d’école ; ils·elles continuent également à aimer et se réjouissent de travailler en classe avec leurs élèves.

À l’opposé, certains aspects inquiétants sont relevés dans cette enquête. Les domaines qui obtiennent les résultats les plus médiocres sont : l’équilibre adéquat entre le temps de travail et le temps de repos, et les problèmes liés aux systèmes intégratif/inclusif avec la triste note de 3,3 ; la satisfaction globale est particulièrement affectée par l’image que les enseignant·es pensent avoir dans la société publique (2,5). Les résultats de ces domaines nous prouvent la nécessité de poursuivre le travail afin de (re)donner à la profession la place qui était la sienne dans la vision de la société et offrir aux enseignant·es un cadre de travail qui leur permette de lier au mieux leurs aspirations professionnelles et les attentes institutionnelles, mais aussi et surtout de veiller à leur santé. 

David Rey, président du SER