Maîtrise des coûts aidant, le chef du Département de l’éducation, de la culture et des sports (DECS) ne cherche pas à provoquer le corps enseignant durant ce premier trimestre, au contraire. Il affiche d’ailleurs une attitude plutôt conciliante à l’égard des enseignant-e-s en ce début d’année scolaire. Mais les conséquences des mesures de restriction budgétaire sont bien réelles, notamment au travers de l’augmentation des classes à grands effectifs.

Au SAEN, les préparatifs de notre 150e anniversaire vont néanmoins bon train. Héritier direct de la SPN (Société pédagogique neuchâteloise) fondée en 1860, notre syndicat va marquer le coup en cette fin d’année 2010.

Le 3 novembre prochain à Couvet, notre journée syndicale devrait offrir un visage plus festif que d’habitude. Une intervention attendue va d’ailleurs donner une coloration historique à notre grande réunion annuelle: l’historien et ancien collègue Maurice Evard a en effet accepté notre invitation et c’est donc un conférencier de talent qui éclairera la fin de notre matinée syndicale dans le Vallon.

Qu’on se le dise, le point d’orgue du 150e anniversaire du SAEN est fixé au vendredi 12 novembre prochain, 18 h au Temple du Bas de Neuchâtel.

Chaque membre ou ancien membre de notre syndicat est invité avec ses proches à assister à la diffusion de l’extraordinaire film d’Yves Yersin, La montagne initiatique, qui retrace la dernière année d’activité de l’école intercommunale de Derrière-Pertuis.

Gilbert Hirschi et ses élèves s’avèrent irrésistibles et, pour vous donner l’eau à la bouche, je ne résiste pas à reproduire ci-dessous un paragraphe particulièrement bien senti du journaliste Daniel Balmer à propos de ce grand film sur l’enfance et la transmission du savoir: «Le visionnement du film est très jouissif. Relevons les scènes les plus prenantes, citées en vrac, sans hiérarchisation: les rapports entre élèves avec toutes les luttes et complicités naturelles, la démocratie interne dans ce lieu de vie, la joie d’apprendre et d’enseigner: le gai savoir, en somme, la panoplie des savoir-faire du régent, la pièce de théâtre – fond et forme –, la leçon de géographie dans le Kienthal, la dictée, la visite de la fromagerie et la découverte des métiers des parents, la scène poétique de la piscine et marrante de la patinoire, la visite du couvent d’Einsiedeln et son cours du phénomène religieux, inscrit dans le programme de toute école laïque, la leçon de dessin avec un sosie de Gilbert, le grand Aloys Perregaux, l’intégration de ce lieu magique dans la région qui lutte pour sa survie, la montée à l’alpage, clin d’oeil au passé récent des indigènes, le côté attachant des actrices et acteurs devenus vedettes à leur insu, la symbiose entre la montagne et l’initiation à la vie, l’évident hommage à un enseignant exceptionnel, dont la mise en valeur rejaillit sur toute la corporation, beaucoup de points éminemment positifs!».

A noter que le cinéaste Yves Yersin s’est montré extrêmement affable à notre égard et très reconnaissant vis-à-vis du SAEN qui fut la première association professionnelle à soutenir ce magnifique projet. Cela fait maintenant près de huit ans que l’auteur des Petites fugues  travaille d’arrache- pied à la réalisation de cette grande oeuvre que nous aurons le privilège de découvrir ensemble le 12 novembre prochain.

Notre syndicat se porte bien malgré le nombre des années! Mais l’effort de recrutement de nouveaux membres doit cependant se poursuivre. Dans cette perspective, n’hésitons pas à inviter des jeunes collègues ou d’autres qui n’ont pas encore adhéré à venir avec nous assister à la diffusion du fantastique film d’Yves Yersin et partager ensemble un moment d’intense émotion. Au plaisir de nous revoir les 3 et 12 no-vembre prochains!

Vive le SAEN et l’école neuchâteloise!