«Quelle direction d’établissement pour quelle organisation du travail à l’école, quel pilotage, quelles améliorations des conditions de travail pour les enseignants, quel contrôle et quelle évaluation de leur activité, quelle gestion des établissements? Veut-on des pilotes dans les écoles? Si oui, pour quoi, comment?» C’est avec cette volée de questions que s’ouvre notre dossier de la rentrée (p. 25), qui présente les prochaines Assises romandes de l’éducation. En vedette, donc, de ces 5e ARE, les directions d’école, dont, parfois, on ne veut pas, mais dont, surtout, on attend beaucoup. En décembre 2009, l’Educateur consacrait déjà un dossier au management scolaire. On y décrivait ces directions comme souvent surchargées face à la multiplicité des tâches: gestion des finances, gestion du personnel avec parfois la responsabilité des procédures d’engagement, responsabilité aussi des questions pédagogiques, des projets d’école, des éventuels redoublements, des (bonnes) relations avec les parents. On les veut encore garantes d’une ambiance de travail agréable – base sine qua non  d’un enseignement de qualité –,  aptes à souder leurs équipes enseignantes dans un esprit démocratique… Qui dit direction d’école dit forcément directrice ou directeur, qui doivent aligner les compétences pour être à la hauteur: savoir écouter, communiquer, coordonner, expliquer, décider, motiver, déléguer et on en passe; tout ceci – du moins jusqu’à récemment – sans véritable formation ad hoc . Surhommes, surfemmes? «Ses outils de travail principaux sont la force de conviction et aussi une certaine exemplarité”, dit l’un (p. 33). Le directeur «a aussi le rôle prépondérant de facilitateur», estime une autre (p. 36). D’autres réponses, d’autres questions sans doute surgiront le 25 septembre à Lausanne où le SER vous donne rendez-vous pour ses Assises romandes de l’éducation. Et jusque-là: bonne rentrée!

Bonne lecture