Les fabriques de l’histoire

Les fabriques de l’histoire

Pourquoi faire de l’histoire en classe? Quelle histoire enseigner et comment? Comment se fabriquent les manuels? Notre dossier s’intéresse aux démarches suivies en Suisse et dans d’autres pays au passé plus sensible.

«Les historiens sont des gens dangereux, il faut les mettre sous surveillance » (Nikita Khrouchtchev 1956). En effet, leurs recherches bousculent souvent les idées reçues et certaines certitudes. Elles mettent à mal le récit national, cette construction destinée à glorifier un passé héroïque. Il en va ainsi en Suisse du discours sur les origines de la Confédération ou de la neutralité (pp. 6, 12).

Lorsque l’histoire est douloureuse, comme elle le fut au XXe siècle avec ses guerres et ses génocides, il est délicat d’en faire le récit dans les manuels scolaires. Souvent, d’ailleurs, les régimes en place éditent des ouvrages qui font preuve de partialité et qui véhiculent un nationalisme étroit sinon revanchard. Face à cette situation, des projets d’écriture de manuels communs destinés aux élèves des anciens pays belligérants se développent dans le monde. Il en va ainsi de la France et de l’Allemagne, du Japon et de la Corée, de l’Allemagne et de la Pologne et des pays des Balkans. Le Joint History Project (JHP) (p. 18) réunit actuellement treize pays des Balkans et se décline en onze langues. Cette entreprise de grande envergure a pour ambition de faciliter les réconciliations et de pacifier cette région. Ont paru à ce jour six ouvrages à «perspectives multiples», c’està- dire qui présentent les visions des uns et des autres sur les mêmes événements. Les trois manuels franco-allemands s’inscrivent dans la même démarche citoyenne (p. 15). Des historiens des deux pays ont rédigé des ouvrages à l’usage des lycéens.

Enfin, la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP) vient de terminer la rédaction de manuels pour les classes de l’école obligatoire des cantons de Suisse romande (p. 9). Ces ouvrages mettent en oeuvre les orientations et les objectifs du Plan d’études romand (PER). Ils pratiquent une didactique de l’histoire qui initie les élèves à la démarche critique des historiens: questionner et croiser les sources.

Bonne lecture 

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