Questions (im)pertinentes au SER…

Questions (im)pertinentes au SER…

 

A la suite du Congrès et de l’Assemblée des délégués du SER de décembre 2011, le Comité cantonal de la SPV a interpellé le Comité central de notre faîtière professionnelle sur ses missions. Les bruits dans notre monde courant plus vite qu’un sprinter jamaïcain, des clarifications s’imposent.

Comme d’autres, le Comité de la SPV constate que le Congrès quadriennal du SER ne connaît plus qu’une fréquentation infinitésimale. Ce constat, déjà posé en 2008, est désormais avéré. Comme à d’autres, il est rapporté que le sentiment d’appartenance au SER des membres des associations cantonales est souvent proche du zéro absolu. Nos collègues n’en voient pas la valeur ajoutée, parfois en connaissent à peine l’existence.

Ne désirant pas rester passif, dans un contexte où, plus que jamais, le Syndicat des enseignants romands se doit d’être fort, en particulier en regard du pilotage intercantonal de l’école, le Comité de la SPV a alors interpellé le Comité du SER (CoSER), dans un courrier, il est vrai sévère, le 15 décembre 2011. Il y précisait que la question des orientations et des missions méritait d’être débattue sérieusement et qu’il questionnerait l’Assemblée des délégués de la SPV du 6 juin à ce propos. Il posait que l’appartenance de la SPV au SER était potentiellement en péril.

S’en est suivie une riche rencontre entre les deux comités, le 10 février 2012, basée en particulier sur un document complémentaire produit par le Comité de la SPV. Dans celui-ci, l’exécutif de la SPV exprimait notamment la volonté de voir le SER recentrer ses missions sur la Romandie.

A la suite de cette rencontre, le Comité de la SPV demandait formellement que le CoSER évalue et présente à l’AD d’automne 2012 quel devait être désormais le cœur de sa mission – dans la mesure où l’école romande a peut-être atteint son maximum possible d’harmonisation par l’édiction d’un plan d’études commun. Il exigeait aussi une analyse qui puisse mettre en lumière les apports des appartenances internationales du SER. Il demandait quel avenir le SER entendait donner à son Congrès, ainsi que la manière dont il estimait pertinent d’articuler et de financer les diverses manifestations qu’il met en place ou auxquelles il participe. Enfin, le Comité de la SPV interrogeait sur les appuis que pourrait fournir le SER aux associations cantonales dans leur politique de recrutement, celle-ci étant tout bénéfice pour le SER…

En conclusion, le Comité cantonal de la SPV demandait au CoSER de confirmer son entrée en matière sur le contenu de son interpellation; d’informer à ce propos l’AD du SER de printemps 2012, de présenter devant l’AD du SER de l’automne 2012, selon les orientations retenues, des propositions qui tiennent compte des enjeux financiers.

Le Comité cantonal de la SPV confirmait pour conclure qu’il tiendrait informée son Assemblée des délégués du 6 juin de sa démarche.

L’interpellation de la SPV a été présentée à l’AD du SER du 28 avril dernier par le CoSER.

Il serait faux de retenir que la démarche de la SPV a été reçue dans la sérénité, certains délégués alléguant même que celle-ci frôlerait la félonie. Chantage et ultimatum, a-t-on encore entendu. Mise en danger de l’existence du SER en cas de retrait de la SPV… Les délégués, paradoxalement, relevant alors l’importance des exigences de la SPV.

Las! Au final, l’assemblée a pris acte du fait que le CoSER reconnaissait l’importance de la demande et que des réponses seraient apportées par la faîtière romande dans son AD d’automne prochain.

Qui aime bien châtie bien. C’est dans cette perspective que se situe la SPV dans ses relations avec le SER.

Par le regroupement de 10’000 adhérents, qui le place en seul réel interlocuteur enseignant de la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP); par ses échanges indispensables entre les exécutifs des associations romandes d’enseignants et par le bon esprit de ces échanges; par ses contacts avec nos collègues suisses alémaniques; par la qualité du magazine l’Educateur; par la publication de son code de déontologie et sa défense de la profession et du professionnalisme, le SER possède des atouts indubitables.

Il doit mieux le – et se – montrer, mieux se vendre. Mieux savoir aussi «pousser des coups de gueule» quand cela s’avère nécessaire, comme y oblige son appellation – non contrôlée – de syndicat.

Si la défense de la profession et la solidarité n’ont pas de prix, elles ont un coût important. Au risque de passer pour économistes libéraux et agités, les membres du Comité de la SPV estiment juste qu’à ce coût corresponde un retour sur investissement plus pertinent.

Rien de plus, mais rien de moins non plus.

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