Guerre en Ukraine, crise énergétique, cafouillage du géant chinois de la production à outrance, tristounet Black Friday, hausse des primes maladie, augmentation de la précarité … Halte, de grâce, n’en rajoutez plus ! Cet automne, notre si chère société de consommation a pris un méchant coup dans l’aile ...

Dans tout ce fatras de nouvelles grisâtres où, entre déni et panique, l’on ne sait plus trop se situer, qu’est-ce que les enseignant·es pourraient bien souhaiter trouver cette année sous le sapin syndical du SAEN ? Et si c’était ...

… un brin de confiance en l’avenir ? On dit parfois que l’enfant doit être au centre de nos préoccupations. Mais si c’était plutôt la relation qui devait l’être ? Et si l’on avait enfin le temps de retrouver de vraies priorités, d’échapper au stress, d’éduquer, de valoriser au lieu d’évaluer et de classer ?

… une bonne dose de communication entre professionnel·les de l’école ? Après la période de distanciation sociale, le vivre ensemble peine à se réinstaller. Parfois, ce manque de relation se retrouve dans des décisions autoritaires, qui génèrent de la crainte et la peur de négocier à visage découvert. Nous avons besoin de retrouver de la bienveillance, de l’écoute au lieu de la crispation.

… une touche de revalorisation de la profession ? À la baisse de reconnaissance sociale s’ajoutent des contrariétés malvenues, des primes de fidélité rabotées, des indemnités politiques contestées, un décompte parfois procédurier des heures de travail … Toutes ces petites économies finissent par couter bien cher en termes d’image et de confiance en l’institution.

… un peu de soulagement dans nos charges administratives ? Le passage à la numérisation a multiplié les actes inutiles et les informations dont on n’a pas besoin. On navigue entre diverses plateformes informatiques, sur un océan de messages électroniques. Il devient urgent de trouver les moyens de mieux harmoniser les processus, de les simplifier et de les clarifier.

… un meilleur encadrement et une protection efficace de nos apprenti·es ? Les jeunes qui sortent de nos écoles méritent de découvrir le monde du travail dans les meilleures conditions. Une initiative a été lancée dans ce sens, elle mérite votre attention !

… un vent nouveau à la HEP ? Face à la pénurie d’enseignant·es qui se répand en Suisse, nous avons besoin de motiver et de former plus de jeunes. Notre profession est exigeante, mais passionnante, celles et ceux qui s’y intéressent méritent toute notre attention et notre soutien.

N’oublie pas mon petit (soulier) compte en banque !

Est-il indécent de parler salaires chez les enseignant·es ? Pour beaucoup, cela semble encore être le cas. Toutefois, si le Père Noël ne semble pas s’y intéresser pour le moment, le SAEN continuera de lutter pour une diminution des inégalités salariales dans notre profession, et pour une revalorisation des revenus les plus bas, en commençant par le cycle 1. En effet, la hausse continue des couts de la vie s’y ressent d’autant plus fort, et nous ne l’oublions pas.

Votre syndicat vous souhaite de joyeuses fêtes et une magnifique nouvelle année 2023 ! 

Pierre-Alain Porret, président du SAEN