SEJ: À quelle sauce serons-nous mangé·es ? - 7/2022

SEJ: À quelle sauce serons-nous mangé·es ?

La Coordination Des Syndicats de la fonction publique jurassienne (CDS) a été informée d’une partie des travaux menés dans le cadre de la recherche d’économies visant à équilibrer les finances cantonales. Pour l’heure, peu ou pas de propositions touchant les structures organisationnelles de l’État. On ressent surtout une volonté de réaliser des économies linéaires touchant tous les domaines. C’est la pire des solutions envisageables, car elle se traduit surtout par une absence de réflexion approfondie. La CDS n’a connaissance que des mesures envisagées pour ce qui touche au personnel. Consultée, elle a pu donner son avis à ce sujet. Sera-t-elle entendue ? C’est une autre affaire.

 

 

Dans sa réponse, la CDS a insisté sur le fait qu’elle ne pouvait soutenir des propositions touchant le statut du personnel de façon définitive. Depuis 2016, ce statut n’a fait que se péjorer. Il faut changer d’option en faisant des choix politiques forts qui définiront quelles prestations doivent être abandonnées par l’État. La CDS peut entrer en matière sur des mesures qui touchent l’ensemble des employé·es si elles ont un caractère provisoire. La garantie de les voir disparaitre au plus tard à l’arrivée de Moutier doit être donnée.

Sur ce point, afin que les choses soient claires, la CDS l’a dit et redit, les promesses faites aux employé·es qui viendront de Moutier doivent être tenues. La CDS l’exige. Mais parallèlement, cela signifie aussi que l’on ne péjore pas jusqu’à leur arrivée le statut des membres de la fonction publique jurassienne. Pour assurer une intégration harmonieuse de nos futur·es collègues de Moutier, il faut éviter de donner l’impression qu’il s’agira de privilégié·es bénéficiant d’avantages, car leur statut au moment du transfert leur est garanti à vie. Or, depuis 2016, le statut des employé·es de l’État de Berne a tendance à s’améliorer, contrairement à ce qui se passe dans le Jura. Il ne faut plus que les différences s’accentuent. C’est fondamental pour assurer une cohésion indispensable au sein de la fonction publique nouvellement constituée en 2026 au plus tard.

Le 7 juin dernier, la CDS a bénéficié d’une présentation de toute une série de mesures éventuelles sur lesquelles elle s’est prononcée ensuite. Nous n’allons pas entrer dans le détail, car une nouvelle manière de fonctionner à l’État est de conserver la confidentialité la plus absolue sur ce qui se trame jusqu’à ce que tout soit décidé. Nous serons donc vagues, même si certaines allusions donneront des indications sur les mesures visées.

Plusieurs idées, appelons ça ainsi, touchent à la rémunération. La CDS a manifesté son étonnement de constater que des mesures rejetées par le Parlement en mai et juin 2021 refassent surface. La CDS les avait combattues car elles ne faisaient pas participer l’ensemble du personnel aux efforts souhaités.

D’autres mesures envisagées touchent l’horaire et l’aménagement du temps de travail. Ici encore, la CDS a clairement fait savoir que les mesures qui pourraient être retenues devaient répondre à deux critères. D’abord, elles devront s’appliquer de manière identique dans l’administration et dans l’enseignement. Ensuite, et nous le répèterons sans cesse, elles doivent être envisagées en regard de la réalité que vit le personnel de Moutier qui sera transféré. Elles doivent être provisoires si elles créent une différence avec le statut de celui-ci.

La CDS a rappelé que de nombreuses mesures ont déjà touché le personnel en 2008, puis en 2014 avec OPTIMA, et depuis 2017 avec la baisse de l’échelle de traitements, le non-octroi du renchérissement à deux reprises au moins et l’augmentation de certaines cotisations sociales qui font que le salaire net des employé·es de l’État a été réduit de quelque 4% par rapport à 2016, contrairement à ce que l’on constate dans les autres cantons. En comparaison intercantonale, depuis 2016, les enseignant·es jurassien·es de tous niveaux d’enseignement ont plongé dans les classements qui comparent les rémunérations dans les différents cantons.

Pour terminer, juste pour le sourire, début juillet, la CDS a demandé si cette fois-ci le renchérissement, qui a atteint 3,4% fin juillet par rapport à une année auparavant, serait octroyé au personnel de l’État. Elle n’a pour l’heure pas reçu de réponse. La fonction publique passera encore à la caisse. C’est tellement simple et populiste que l’on doit s’y attendre. Aucune reconnaissance concrète n’est à espérer, à part peut-être dans des discours de cantine qui ne coutent rien. 

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