Sous contrôle, vraiment?

Sous contrôle, vraiment?

«Nul n’aime être contrôlé.» Cette affirmation ouvre notre dossier où la notion de contrôle, spécifiquement de la profession enseignante, est décortiquée par différents acteurs scolaires. Quand contrôler? Pourquoi? Qui ou quoi? Comment et jusqu’où? Si «le contrôle est au coeur des rapports professionnels et des rapports de pouvoir» (p. 27), s’il «se justifie tout à fait lorsqu’il s’agit de vérifier le respect des normes minimales» (p. 28), sa seule légitimité est de «rendre l’école plus juste et plus efficace» (p. 27), lit-on ainsi du côté des chercheurs. En Belgique, où l’on est passé d’une profession «pratiquement sous-contrôlée par l’Etat à une situation de surveillance accrue», un des principaux enjeux «est l’autonomie de décision et de réflexion laissée à l’enseignant dans sa pratique pédagogique» (p. 32). En France, où la méfiance règne aussi, «les enseignants ne croient pas leur inspecteur capable de les aider professionnellement» (p. 33). Contrôleurs et contrôlés donnent aussi leur point de vue: «Nous avons tous une représentation différente du contrôle, de la manière de l’habiter, de l’endosser et  surtout de l’assumer» (p. 34), indiquent les premiers. «Que les débutants soient plus contrôlés que les anciens, ça ne me choque pas. On doit faire nos preuves, quand même»; «il faut que le contrôle se concentre sur le développement et l’apprentissage des élèves, pas sur la décoration de la classe» (p. 38), soulignent les seconds. Enfin, les associations professionnelles, estime le président de l’une d’elles, «gagneraient en crédibilité si elles ne repoussaient pas tout processus d’évaluation du travail en se drapant dans la vertu du syndicalisme pur et dur» (p. 40).

Bonne lecture.

PS – Si l’envie de creuser davantage le sujet vous tente, ne manquez pas le 1er colloque international sur l’innovation dans les métiers de la formation et de l’éducation, qui se déroulera début juin à Genève (p. 18) et qui pose la question: Le contrôle du travail des enseignants: contribue-t-il à la professionnalisation de leur métier?

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