Toutes les pièces d’un puzzle

Toutes les pièces d’un puzzle

Nombre de chantiers ont été ou sont ouverts en lien avec la définition de la politique du personnel de l’Etat. Après de longs et âpres débats, constructifs par ailleurs, le Parlement a adopté la Loi sur le personnel en 2010, valable depuis le 1er janvier de cette année. C’est bien évidemment, avec son ordonnance d’application en discussion actuellement au Gouvernement, en vue d’une entrée en vigueur au 1er janvier 2012, l’élément central de toute la réflexion en cours.

 Ce texte fondamental, dans lequel chacun-e peut trouver des satisfactions et des frustrations, présente deux avantages: le premier est d’exister. Le second est d’être équilibré dans la prise en compte des intérêts des employé-e-s et de l’Etatemployeur. L’ordonnance d’application ne peut dévier sensiblement de la loi et présentera forcément le même équilibre. Nous reviendrons sur son contenu, les droits et devoirs qu’il implique, dans le numéro qui suivra son adoption formelle. Comme ce fut le cas pour l’élaboration des projets ci-dessus, la Coordination des syndicats de la fonction publique (CDS) est étroitement associée à la réflexion d’un nombre important de groupes de travail en lien avec la politique du personnel, de même que dans le comité de pilotage chargé de coordonner l’ensemble de ces travaux. Cette tâche n’est pas la plus aisée. Certains aspects, et c’est inévitable, sont abordés dans différents groupes. Il faudra en fin de compte que toutes les pièces du puzzle s’emboîtent parfaitement pour donner une cohérence et une solidité au système. Pour illustrer ce propos, et c’est normal dans notre revue professionnelle, nous allons nous intéresser à quelques groupes touchant l’enseignement. a) En mars 2011, un premier groupe a rendu son rapport. Il s’agit de celui chargé d’évaluer les professions enseignantes. Ce rapport n’a pas encore été validé. Cela rend plus difficile la tâche d’autres groupes. b) En application de la loi sur l’organisation de l’enseignement et de la formation des niveaux secondaire II et tertiaire, un groupe de travail est chargé de proposer une harmonisation des statuts au CEJEF. Les membres de ce groupe saluent le contenu du rapport cité sous a), mais ils leur est difficile, tant qu’il n’est pas validé, de s’appuyer sur ses conclusions. A contrario , il n’est guère possible d’ignorer ces travaux, tant la cohérence interne du rapport est forte. c) Un groupe de travail vient de se mettre en place pour élaborer un projet de rémunération et d’évaluation des fonctions pour l’ensemble du personnel de l’Etat. Un premier principe adopté par ce groupe est de se référer aux travaux similaires menés à Fribourg depuis 2005. Une certaine continuité puisque le groupe cité sous a), qui a évalué les fonctions enseignantes, s’est lui aussi inspiré de la méthode fribourgeoise. Décidément, une validation de ce rapport ferait avancer beaucoup de groupes. Dans le rapport du groupe a), une répartition du temps de travail des enseignant-e-s a été faite. Si on la met en lien avec la Loi sur le personnel qui prévoit à son article 48, alinéa 3, que: «le temps de travail d’un enseignant à plein temps doit correspondre à celui d’un employé de l’administration cantonale engagé à plein temps», cela signifie qu’annuellement un-e enseignant-e doit effectuer entre 1800 et 1850 heures, en étant large dans la limite supérieure de la fourchette. Une obligation légale que le SEJ n’entend pas oublier lorsqu’il faudra préciser les pensums des enseignant-e-s. Sans revendiquer de baisse généralisée pour ceux qui sont en vigueur, on peut d’ores et déjà affirmer que l’Etat-employeur aura beaucoup de peine à justifier une augmentation de pensum pour une catégorie ou l’autre d’enseignant-e-s dans le Jura. L’indispensable modification des systèmes de rémunérations et d’évaluations jurassiens (les plus anciens en Suisse) sollicite beaucoup d’énergie et d’engagement de l’ensemble des membres des innombrables groupes de travail. Pour avancer, il est indispensable que les étapes soient validées régulièrement. Depuis huit mois, le rapport sur l’évaluation des fonctions enseignantes aurait pu être accepté ou rejeté en bloc, ou encore renvoyé au groupe de travail pour étude complémentaire. Lorsque l’on veut réaliser un puzzle, la première condition pour y arriver est de posséder toutes les pièces.

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