Un contexte difficile et des défis à relever

Un contexte difficile et des défis à relever

 

Une fois n’est pas coutume, le jour de la rentrée, la SPFF a envoyé un communiqué de presse aux médias fribourgeois. Le but était de relever quelques soucis à venir et de faire entendre notre voix. Même si son impact a été mitigé (en raison de la date et beaucoup de choses avaient déjà été dites), nous nous devions de relever le défi d’une rentrée qui a fait couler beaucoup d’encre. En voici la teneur en intégralité. 

A l’heure de la rentrée pour plus de 19 550 élèves des classes enfantines et primaires francophones de notre canton, la SPFF tient à communiquer sur trois points:

1. La pénurie: – Depuis plusieurs années, nous insistons sur ce problème qui nous touche aujourd’hui de plein fouet. La SPFF prend acte en particulier de l’engagement d’enseignants sans le diplôme requis. Sans mettre en doute les qualités des personnes engagées, nous serons attentifs à leur suivi et à l’éventuelle surcharge de travail que cela pourrait provoquer chez nos collègues. – Nous regrettons vivement que toutes les classes qui auraient pu être ouvertes, car ayant un effectif suffisant, ne l’aient pas été. Des appuis ont été mis en place pour pallier la pénurie et maintenir la qualité de l’enseignement. – La SPFF tire la sonnette d’alarme en ce qui concerne les remplacements. Congé maternité, maladie, période de service militaire… tant de besoins qui seront difficiles à combler. Ce sont parfois des situations boiteuses qui doivent être mises en place, déstabilisant les élèves, les enseignants de l’établissement et les concernés qui doivent veiller au bon fonctionnement de leur classe. Dans ce sens, nous saluons la mise en place d’une formation pour les remplaçants, ce qui permettra peut-être d’éviter certaines situations difficiles. – La SPFF reste très pessimiste sur l’avenir à moyen terme et demande qu’au niveau fribourgeois, mais aussi romand et suisse, une réflexion soit menée pour revaloriser notre profession et inciter plus de jeunes à embrasser cette carrière.

2. Plan d’études romand (PER): – Sa mise en place continue. La SPFF souhaite que les enseignants aient toujours le temps d’apprivoiser ces nouveaux programmes. Le manque de moyens d’enseignement au niveau romand doit continuer à être pris en compte. – L’enseignement des langues avec l’introduction de l’anglais en 5P dès la rentrée 2013 est maintenant à finaliser. Le défi est de taille pour que cette introduction soit une réussite et ne crée pas de nouvelles difficultés. La SPFF relaie les demandes du SER (conférence de presse du 14 août) et insiste sur l’enseignement des langues basées sur la communication, avec des groupes restreints d’élèves et sans ambitions démesurées. 3

. Une loi et un concept: – La rédaction de la loi scolaire touche à sa fin et la SPFF a été associée aux tables rondes qui ont permis de trouver des compromis très intéressants. La SPFF sera aussi consultée pour une relecture du règlement d’application. Nous attendons maintenant les prochains débats sur la question au Grand Conseil. – Le concept fribourgeois sur l’enseignement spécialisé sera mis en consultation dès la fin du mois d’août, durant quatre mois. Présents dans les groupes de travail, des enseignants spécialisés ont participé à son élaboration et le document finalisé nous sera présenté en septembre. La procédure est encore longue et la SPFF sera attentive à toutes les étapes du processus. – La SPFF et les associations représentant les enseignants continueront leur collaboration constructive avec le Département, mais s’inquiètent de la situation financière de notre canton. Les projets dessinés ne tiendront la route et leurs promesses que si les moyens envisagés sont mis à disposition.

 

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