En choisissant comme thème de ses 6es Assises romandes de l’éducation «le prix de l’intégration», le SER a tapé au cœur d’une préoccupation grandissante, prenante, pour nombre d’enseignant-e-s chargé-e-s aujourd’hui de recevoir dans leur classe des enfants à besoins particuliers: comment être une actrice, un acteur efficace d’une école pour tous?

Le rendez-vous du 22 septembre dernier – dont le dossier du présent numéro se fait l’écho – a mis en évidence des données essentielles pour réussir à relever le plus humaniste des défis scolaires. Données listées par le Syndicat des enseignants jurassiens (p.13) et développées par les différents intervenants: moyens suffisants en structures, en formation, en appui et surtout en ressources, c’est-à-dire en intervenants appelés, eux, à collaborer activement: «Chaque intégration est un projet qui demande la collaboration de tous» (p.10).

Tant durant les diverses interventions que lors du débat qui a suivi, on a beaucoup entendu parler du désarroi des enseignant- e-s, de fatigue, de burn-out menaçant, d’injonctions contradictoires… En conclusion de ces Assises, le grand témoin Patrick Bovin, en contre-pied, a suggéré d’«examiner des exemples positifs pour comprendre comment ils marchent ». Et justement, c’est avec la présentation d’un de ces exemples positifs qu’avait commencé la journée: «l’évidence de Martigny» (p.3), due à l’intime conviction d’un homme, l’ancien directeur des écoles Jean-Pierre Cretton, qui avait notamment posé comme postulat qu’«on ne peut pas réussir une intégration si elle est décrétée et imposée». Et si les décideurs politiques ailleurs en Suisse romande l’entendaient?

Bonne lecture.