Un enseignant passionné en lice pour le Gouvernement

Un enseignant passionné en lice pour le Gouvernement

Député aguerri, vice-président du PS bernois, enseignant passionné depuis bientôt 27 ans, le directeur de l’école primaire de Valbirse porte sur ses épaules tous les espoirs de la gauche et de l’école bernoises francophones. Le 28 février, dans quelques jours, le peuple décidera qui, du citoyen de Malleray ou de son voisin agrarien, prendra la succession de Philippe Perrenoud au Conseil exécutif. Rencontre avec Roberto Bernasconi.

Sans vouloir dénigrer la candidature de l’évangéliste Patrick Gsteiger, on peut affirmer que la lutte pour le siège francophone au Conseil exécutif bernois, garanti constitutionnellement, se concrétisera essentiellement par un duel entre Pierre-Alain Schnegg et Roberto Bernasconi. Et incontestablement, on ne fait guère plus différents, politiquement, que l’agrarien ultralibéraliste de Champoz et le socialiste de Malleray. Pour l’école, le tableau est clair: en Roberto Bernasconi, elle trouverait un défenseur convaincu, que la collégialité, une notion qu’il apprécie hautement d’ailleurs, n’empêcherait surtout pas de soutenir Bernhard Pulver, face aux attaques incessantes de la majorité parlementaire bourgeoise.

Un homme de communication

En politique, Roberto Bernasconi est entré par intérêt pour la collectivité communale, au PS par conviction, simultanément. Il y est demeuré par goût pour les contacts, pour les échanges, et par envie de défendre la population. Ses racines latines y trouvent indubitablement un excellent terreau. «En fait, j’ai réalisé que tout me plaît, en politique. Défendre des idées, se battre pour des projets, amener et concrétiser de nouvelles idées. Au niveau communal, mes meilleurs souvenirs sont incontestablement les inaugurations de la Maison de l’enfance et de Sylvac.» Conseil communal, mairie, Grand Conseil, la voie classique, en quelque sorte. Et pour un député du Jura bernois aussi à l’aise dans le monde politique, il est presque inévitable de penser une fois ou l’autre au Gouverne- ment. «Ce d’autant plus lorsque le représentant de la région fait partie de son propre parti.» De cette pensée, il a fallu passer aux actes plus rapidement que prévu, avec la double démission d’Andreas Rickenbacher et de Philippe Perrenoud. Pour défendre leurs deux sièges, les socialistes bernois ont donc choisi un ticket bilingue à nouveau, formé de Christoph Ammann, un enseignant lui aussi, et Roberto Bernasconi.

Une expérience incroyable

Débats publics, interviews multiples, rencontres des sections socialistes: une campagne pour le Gouvernement demande un investissement conséquent. «C’est également une expérience assez incroyable, une reconnaissance très appréciée, ce soutien d’un parti cantonal. » Et si le verdict du 28 février lui est défavorable? «Je survivrai, sans déprime ni burn-out! L’échec politique ne me fait pas peur et l’enseignement me plaît toujours autant. Par contre, j’aurais sans doute regretté de ne pas tenter ma chance.»

Tout pour l’école

En cas d’élection, cet enseignant passionné ne peut pourtant pas imaginer diriger l’Instruction publique: «Avec Bernhard Pulver, la Direction de l’instruction publique a quelqu’un de fort, que j’appuierais avec bonheur dans tous les dossiers visant un renforcement et un développement de l’école.» Cette école, Roberto Bernasconi en est un connaisseur et un défenseur inconditionnel: «L’instruction est un enjeu capital de notre société. Elle mérite des efforts conséquents, l’avenir du pays, et donc du canton, en dépend directement.» Pas question évidemment, pour le socialiste, de laisser la droite, et l’UDC surtout, imposer de nouvelles économies dans le domaine de l’éducation.

Des bases solides

Les enjeux sociaux préoccupent également l’élu de Malleray. «Le canton va plutôt bien, sa dette diminue, ses finances lui permettent indubitablement de continuer à investir et de développer son service public. Il faut absolument éviter de démanteler les acquis sociaux. C’est une valeur de base de mon parti et j’y suis particulièrement attaché.» Quant au bilinguisme, Roberto Bernasconi est très clair: «Il ne s’agit pas simplement d’une question de traduction. Nous devons défendre le bilinguisme en tant qu’expression de notre culture. Il faut faire comprendre et accepter à nos collègues alémaniques que non seulement notre culture est différente, mais que nous la vivons différemment aussi. La comparaison entre les écoles bernoises francophone et germanophone est à ce niveau très parlante. Et indubitablement, les Alémaniques sont plus pragmatiques, moins enclins que nous à engager l’Etat dans des projets culturels.» Ces importantes différences culturelles contribuent à la richesse du canton de Berne et même s’il affirme avoir quelques progrès à faire en allemand, Roberto Bernasconi se sent parfaitement à même de représenter l’entier de la population bernoise. Aux urnes, donc… 

Les numéros complets de la revue, les dossiers pédagogiques et les articles qui les constituent peuvent être consultés par les abonné·es connecté·es.
Faute d’abonnement, il est possible de les obtenir au format PDF. [Numéro ou Dossier : 11 CHF; Article : 2 CHF.]
Si disponibles, des éditions imprimées des numéros de la revue peuvent être commandées à secretariat@revue-educateur.net.

S'abonner Accéder au numéro complet

SER

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 59 60

ser@le-ser.ch

CONTACTS

Bureau du Comité du SER

David Rey, président Tél : 079 / 371 69 74

d.rey@le-ser.ch

Olivier Solioz, vice-président

o.solioz@le-ser.ch

Pierre-Alain Porret, SG nommé

p-a.porret@le-ser.ch

Administration

Véronique Jacquier Darbellay

v.jacquier@le-ser.ch

Educateur

Secrétariat

Lundi, mardi, jeudi, de 08h00 à 16h30 et mercredi matin Av. de la Gare 40 / CP 416 1920 Martigny 1 Tél : 027 / 723 58 80

secretariat@revue-educateur.net

Rédactrice en chef

Nicole Rohrbach Tél : 078 / 742 26 34

redaction@revue-educateur.net

Prépresse et régie publicitaire

Sylvie Malogorski Défago Tél : 027 / 565 58 43

communication@revue-educateur.net