S’il est des domaines où la Suisse est en avance sur son temps, comme la technique par exemple, il en est d’autres où elle est beaucoup plus lente à évoluer. C’est le cas de l’accueil des enfants lors des pauses de midi. Le fonctionnement du XXe siècle qui voyait les enfants, scolarisé·es dans de petites écoles proches de leur lieu de domicile, s’y rendre à pied et revenir chaque midi à la maison pour y manger en famille, résiste encore dans les mentalités de beaucoup. Mais pour combien de temps encore ?
Certes, ce système, que beaucoup d’entre nous ont vécu, avait des côtés extrêmement positifs. Mais nous devons aussi constater que la vie quotidienne des familles a fortement évolué, et que ce modèle diminue progressivement. La demande des parents pour des solutions de garde pendant la pause de midi augmente régulièrement et les places limitées proposées en parascolaire par les communes sont prises d’assaut souvent avant même d’être disponibles.
C’est cette réalité et l’exemple développé par de très nombreuses écoles en Europe qui amènent la Suisse à développer aussi des modèles d’école à journée continue. Ceux-ci sont aussi divers que variés, selon les réalités locales. On n’organise pas cela de la même manière à Zürich, à Bienne, à Vissoie ou … à Neuchâtel. Ce qui n’est pas une mauvaise chose, puisque de la diversité naissent aussi une émulation et un partage de bonnes pratiques, si l’on s’en donne la peine. En particulier, la collaboration de l’école avec le parascolaire et les sociétés locales offre de formidables opportunités.
Mais il faut aussi constater que les projets d’école à journée continue (l’exemple ci-contre l’illustre) peuvent générer beaucoup d’incertitudes, de stress, de fatigue et parfois de découragement pour les acteur·trices du terrain, éducateur·trices et enseignant·es en particulier.
Le SAEN est donc intervenu plusieurs fois auprès des autorités pour négocier au nom des enseignant·es qui se sont adressé·es à lui. Nous prendrons également le temps d’en discuter tous ensemble lors de la prochaine Journée syndicale du mercredi 5 novembre. N’oubliez pas de vous y inscrire !
Pierre-Alain Porret, président du SAEN