Charlot B., (2005) Du rapport au Savoir, Eléments pour une théorie, Enthropos, Paris
Dortier J.-L., (2021), Institutionnalisation, in E. Runtz-Christan et P.-F., Coen, Collection de concept-clés de la formation des enseignantes et enseignants, en Suisse romande et au Tessin, LEP.
Citations:
Capitalisation ou transformation du savoir pour le partage
La capitalisation répond à un besoin premier de digérer l’expérience. Pratique intemporelle et spontanée, il s’agit de faire mieux la prochaine fois ; d’apprendre de ses erreurs, individuelles ou en équipe, de tirer des leçons du passé, un enseignement de ce qui a été vécu.
Dans un second temps, il s’agira d’analyser ce savoir afin d’en extraire une substance utile et utilisable au-delà du périmètre et des acteurs du projet.
Finalement, de pétrir et de remodeler cette connaissance dans un format accessible au plus grand nombre.
Pierre de Zutter, « théoricien » de la capitalisation d’expérience, résume ainsi le processus : « transformer le savoir en connaissance partageable ».
Bien sûr, il ne s’agit pas d’une procédure figée, mais d’un état d’esprit permanent. De tâtonnements, d’étapes ou de petits pas à accompagner, idéalement avec l’appui d’un chef d’orchestre : le ou la chargé.e de capitalisation ou plus largement chargé.e d’apprentissage.
L’objet de la démarche, notamment identifier et « prioriser la récupération de ce qui est susceptible de se perdre », ou encore « savoir distinguer dans l’expérience le capital qui se renouvelle et celui qui s’accumule » est transversal et doit être interrogé tout au long de la capitalisation. Il s’agit d’un processus vivant, réactif, créatif, adaptable et modulable en fonction de l’implication et de l’appropriation des acteurs. Tout comme chaque processus de génération de savoir, il doit être circulaire. Demeurent néanmoins trois étapes structurantes…