L’enquête PISA 2018 ( Programme international pour le suivi des acquis des élèves ) nous apprend que les bons résultats en mathématiques et en sciences sont toujours une réalité, que les résultats en lecture des jeunes Suisses·ses de 15 ans ne se distinguent pas de la moyenne des pays de l’OCDE et que le score de la Suisse dans ce domaine a diminué de 8 points, pour atteindre 484 points.
En 2018, la moyenne de l’OCDE en lecture s’élève à 487 points. Parmi les pays participant, 24 ont des résultats meilleurs en lecture, 8 se classent dans la moyenne et 49 alignent des performances inférieures à la Suisse.
Même si la baisse constatée en 2018 n’est pas statistiquement significative, elle donne une indication de la direction prise. Ce qui est aussi le cas si l’on regarde les niveaux des élèves. La proportion d’élèves faibles est en hausse de 4 points par rapport à 2015 ( 24 % des élèves n’atteignent pas le niveau 2 considéré comme le niveau minimal de compétences pour participer effectivement à la vie courante ), tandis que la proportion d’élèves fort·es reste, quant à elle, stable par rapport à 2015, en Suisse comme en moyenne dans l’OCDE. L’écart se creuse au détriment des plus faibles.
Si l’on va plus loin et que l’on s’intéresse au plaisir de lire, là aussi un signe négatif apparait : ce plaisir de lire a diminué chez les jeunes de 15 ans. Si la différence entre les années 2000 et 2009 n’était pas significative – statistiquement parlant toujours – les résultats pour 2018 indiquent un plaisir de lire significativement inférieur. Cette tendance à la baisse s’observe également au niveau
international. De plus, en moyenne dans les pays de
l’OCDE, seul·e un·e élève sur dix était capable de faire la distinction entre les faits et les opinions. À l’ère des fausses nouvelles, ce résultat est très préoccupant et souligne l’importance de l’éducation aux médias dans les écoles.
Depuis longtemps, le SER s’est soucié de la place de la lecture dans le cursus scolaire. La création au début des années 2000 de la Semaine romande de la lecture a été une des réponses apportées. Elle est toujours proposée aux enseignant·es. Aujourd’hui, il est plus que jamais le temps de prendre le temps de lire en classe pour le plaisir !
Samuel Rohrbach, président du SER