Des ressources sur la durée

Le 24 mars dernier, le Syndicat des Enseignant·es Romand·es a appelé les autorités à accorder rapidement les ressources supplémentaires, ainsi que les budgets spécifiques, pour la mise en place de structures d’accueil pour toutes et tous les élèves réfugié·es, quel que soit leur pays d’origine.

Pour le SER, des conditions d’accueil adaptées pour les élèves réfugié·es doivent être une priorité de tous les instants. Cependant, il ne faut pas précipiter la transition des élèves qui proviennent d’un pays en guerre, comme celles et ceux venu·es d’Ukraine. Ces enfants doivent pouvoir retrouver une vie apaisée et se créer des repères. Il faut leur permettre de retrouver un rythme « normal », tout en gérant aussi leurs craintes par rapport à leurs proches qui sont resté·es au pays. La priorité est donc d’assurer un encadrement social et psychologique par des professionnel·les, en parallèle à leur scolarisation.

Outre cette nécessité, il faut aussi réfléchir à l’impact de ces scolarisations dans les classes et sur le suivi des programmes habituels et des objectifs généraux des plans d’études. L’atteinte des objectifs et les résultats pour des évaluations en fin d’année pourraient être affectés. Surtout que les effets de la crise dans les écoles sont toujours bel et bien présents. Il faut donc transmettre des informations claires au sujet des cursus scolaires « habituels », ainsi que des ressources didactiques adaptées à cette nouvelle situation.

Cette situation, avec ce cumul, est complexe, On ne peut guère en demander davantage au corps enseignant sans lui accorder des ressources supplémentaires. Nos autorités doivent en tenir compte. Il faut donc absolument qu’elles engagent des ressources humaines et les budgets supplémentaires nécessaires pour cette fin d’année scolaire, mais aussi pour l’année scolaire prochaine. Et envisager rapidement d’ouvrir des classes, même si pour l'année 2022-2023 les dispositions ont déjà été prises.

Samuel Rohrbach, président du SER