Chères lectrices, chers lecteurs,

à la lecture de ces mots, vous allez remarquer que j’ai déjà évoqué le même thème pour mon billet de septembre. C’est que l’heure est grave ! Le 18 septembre des milliers de Suissesses et de Suisses ont défilé dans les rues de Berne pour montrer leur opposition aux propositions de réforme de l’AVS, en particulier celle concernant l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans. Bien sûr, le principe d’égalité est mis en avant, il en arrange bien certains * pour une fois !

Malgré cette large opposition populaire, cette réforme a passé la rampe des Chambres fédérales lors de la session d’hiver. Elle ne correspond pas à ce que les partenaires sociaux avaient proposé il y a quelques mois.

Quelques jours plus tard, deux adversaires politiques, l’USS et l’UDC ( on ne peut pas faire plus éloignés sur l’échiquier … ) ont annoncé vouloir lancer chacun une initiative afin que les bénéfices de la BNS soient en partie utilisés pour financer l’AVS.

En effet, la réforme adoptée en décembre ne prévoit pas un financement suffisant de l’AVS sur le moyen terme. Les milliards économisés sur le dos des femmes, ainsi que la hausse de la TVA dévolue à l’AVS ne couvriront pas les sommes nécessaires à assurer le financement du 1er pilier. Et ainsi, dans très peu d’années, le dossier retournera devant les parlementaires. Là, on ne parlera plus uniquement de l’âge de la retraite des femmes, mais celui de tous et toutes.

C’est pourquoi, Messieurs, en plus d’être solidaires bien sûr, nous devons aussi marquer maintenant notre opposition à la réforme proposée. Si vous ne la refusez pas pour vos collègues féminines, faites-le pour vous : dans quelques années, on parlera d’une retraite à 67 ans pour tous et toutes !

Le combat continue ce printemps en signant le référendum soutenu par le SER. 

Samuel Rohrbach, président du SER

* Le masculin est utilisé ici à dessein, vous l’aurez compris !