Chère Convention des Droits de l’Enfant,

35 ans ! Quel bel âge ! À cette occasion, permets-moi de t’envoyer tous mes vœux de force et de courage. Tu en auras certainement besoin, car hélas, même si tu n’as pas chômé, l’état du monde n’est pas au beau fixe. Catherine Russel, directrice générale de l’UNICEF, nous rappelle en effet que « les enfants sont exposé·es à une multitude de crises, des chocs climatiques aux dangers en ligne, et ces dernières s’accentueront encore au cours des années à venir ». Heureusement, en Suisse, on n’est pas trop mal classé, 9e sur 196 ( c’est ce que nous dit le site Humanium :
www.humanium.org/fr/classement-icde-pays-monde/ ). Il reste toutefois encore beaucoup beaucoup de travail. Je ne dis pas cela par dépit, mais pour réaffirmer que ton anniversaire, ça compte ! Je souhaite que longtemps encore, tu puisses nous rappeler que nous pouvons toutes et tous agir dans notre quotidien, à notre niveau. Au mien, j’ai eu la chance de proposer des ateliers créés par l’UNICEF. Ils ont servi à mesurer la situation des droits de l’enfant en Suisse et au Lichtenstein. Les élèves de l’ES Renens 1 ont écrit quelques lignes à ce propos. Tu peux les lire juste après. Je collabore aussi avec Cécile Jeannin, de l’Académie Internationale Des Droits de l’Enfant ( si tu veux en savoir plus, va lire ce site : https ://aidde.org/). Nous avons créé des ateliers de sensibilisation pour les enfants et crois-moi, ça marche ! Voilà ! je te souhaite un bon anniversaire et que tu puisses rayonner jusque dans les cœurs des enfants.

Les jeunes de Renens s’expriment : Comment s’est déroulé l’atelier ?

« On a commencé par écrire notre prénom sur un scotch. Pour après le coller sur notre pull. Après on a fait un jeu où on devait imaginer qu’on avait une balle entre les mains. Et le but du jeu était de lancer cette balle imaginaire à quelqu’un en disant notre prénom. Puis après on a fait pareil mais en disant les droits qui existaient. Ensuite y’avait toutes les tables dispatchées dans la classe avec différents ateliers, donc on a dû faire le tour des tables en écrivant des droits en lien avec ce qui était écrit. À la fin on s’est tous mis en rond par terre. On a tous discuté de l’enfant, on a dû dire ce qu’on a ressenti, tous les droits qui nous ont marqués. »

« Nous sommes rentrés en classe le 12 juin 2024 et avons vu certaines de nos tables collées, une grande feuille blanche avec plusieurs questions écrites sur des cartes. Il y avait aussi de grands post-it et des stylos pour écrire. D’abord nous nous sommes tous présentés et après ça nous avons tous répondu de notre manière en écrivant sur les post-it et des feuilles de couleur aux questions qui avaient été posées.

Ensuite nous nous sommes tous rassemblés et avons discuté des droits de l’enfant. Nous nous sommes fait entendre, même si certains n’ont rien dit. C’était une bonne chose ! »

« On a lancé une balle et une personne avait un mot à dire et à lancer la balle puis l’autre personne devait dire un mot en rapport avec le mot de la personne précédente. 

À la seconde activité on a fait des tours de tables et on a écrit sur des post-it des réponses-phrases en rapport avec des questions qui étaient écrites sur des feuilles. 

À la tierce activité nous avions écrit sur des feuilles des choses en rapport avec ce qu’il y avait sur chaque table. 

À la dernière activité, nous avons fait un cercle et nous avons parlé de ce qu’il faut améliorer avec la loi des droits des enfants, il fallait expliquer et dire pourquoi fallait améliorer ses droits. ».

Les droits et besoins de l’enfant selon moi/nous …

« Un enfant a le droit :

– d’être nourri, de boire ;

– d’avoir un toit pour dormir ;

– d’aller à l’école pour apprendre ;

– d’être protégé et soigné ; 

– d’avoir des amis et de participer ;

– d’être éduqué et de grandir ;

– d’être respectés parce que nous sommes humains aussi ! »

« Les droits de l’enfant les plus importants sont le droit à l’éducation, à l’alimentation, au sommeil, à la parole et au jeu, ainsi que le droit de passer du temps avec sa famille si cela est possible. » 

« Les besoins de l’enfant sont d’avoir des droits comme tout le monde. On est bien d’accord que les bébés n’ont pas les mêmes droits que nous les jeunes et les adolescents. Après je trouve que les adultes des fois se sentent trop supérieurs à nous. Par exemple quand les profs nous donnent des consignes, on est obligé de les respecter. Mais si un prof dit «  de toute façon tu ne m’apprendras rien je connais déjà tout  ». Et ça c’est faux car on connait aussi plein de choses que les profs ne connaissent pas ». 

« Les besoins essentiels d’un enfant sont d’être en sécurité chez soi, avoir de la nourriture quand on en a besoin, être soigné à l’hôpital et avoir des hôpitaux proches en cas de maladie. »

« Les besoins d’un enfant pour moi c’est avoir une famille. Un toit où vivre, être aimé. L’école aussi car s’il n’y aurait pas d’écoles, ça aurait pas été très bien pour l’enfant, surtout quand il faudra avoir une bonne éducation et un apprentissage pour plus tard. Un enfant a besoin d’une famille qui soit là pour l’écouter et être là quand il en a besoin. Il a besoin d’avoir des loisirs, de jouer, de se divertir. Il aurait aussi besoin de s’exprimer de toutes ses émotions quand il veut. Il devrait parcourir des chemins pour apprendre sur la vie et savoir comment ça marche. »

Nos messages aux autres enfants en Suisse et dans le monde 

« Le message que je veux passer aux enfants de Suisse est d’être fort mentalement et physiquement, ne pas se laisser rabaisser par les autres, ignorer les jugements des autres, ne pas se laisser faire et en parler calmement à un adulte si on se fait harceler au collège. » 

« La société idéale serait celle où il n’y aurait aucun jugement, où tout le monde se respecterait mutuellement, où la bienveillance serait présente et le non-respect absent. »

« Il est important de rappeler aux enfants de Suisse et du monde que tous les enfants ont des droits qui sont le droit à la protection, éducation, santé, des droits pour chaque enfant, quels que soit sa couleur de peau, sa religion, son pays. »

« Il est également essentiel de sensibiliser les enfants à l’importance d’être solidaire. Et de l’empathie envers les autres enfants qui vivent dans des situations moins favorables. Il est primordial de les encourager à se mobiliser pour défendre les droits des enfants et agir pour promouvoir l’égalité et la justice ». 

« Enfin il est crucial de rappeler aux enfants qu’ils ont le droit de s’exprimer et d’être écoutés et de les encourager à se faire entendre. Leur voix à partager, leur idée contribuent. »

Sandrine Breithaupt