Près de 2500 enseignant·es ont participé à l’enquête romande lancée par le SSP et le SER. Les résultats confirment que le soutien à l’école à visée inclusive s’est étiolé.
Pour 55% des enseignant·es, le principe même de l’école à visée inclusive est une cause de résistance.
Cela force les associations et les autorités à se pencher sur ce phénomène et à réfléchir aux causes mais également à des pistes de solutions. La réflexion est urgente.
L’enquête permet d’identifier plusieurs causes expliquant la résistance et la résignation du corps enseignant :
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L’octroi de mesures individuelles aux élèves au lieu de mesures attribuées à l’ensemble de la classe (paradigme individualiste). Plus de 55% des enseignant·es estiment que les mesures proposées individuellement sont inefficaces et 85% d’entre elles et eux préféreraient des mesures collectives.
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Manque d’enseignant·es spécialisé·es et d’assistant·es à l’intégration (92%).
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Effectifs des classes trop élevés (93%).
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Forte augmentation de la charge de travail (98%).
Le SER et le SSP attendent des autorités cantonales et intercantonales qu’elles agissent dans trois directions :
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Changer de paradigme
Un soutien orienté sur les classes et non sur les individus permettrait de simplifier le dispositif et aurait un effet positif sur la charge de travail.
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Octroyer des moyens suffisants
Neuf enseignant·es sur dix affirment que les ressources mises à disposition par les autorités ne sont pas suffisantes pour accueillir de manière sereine les élèves à besoins particuliers. Cela doit changer.
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Écouter les demandes du terrain
Les professionnel·les travaillant dans les écoles sont les mieux placé·es pour identifier les difficultés d’application de l’école inclusive et les mesures à prendre. Les demandes des organisations d’enseignant·es doivent être réellement prises en compte.