Serge Latouche. (2023). Penser un nouveau monde. Pédagogie et décroissance. Entretiens avec Simone Lanza. Éd. Rivages poche.

Pour penser et construire un monde nouveau, il faut un nouvel imaginaire et donc une éducation adaptée à cet objectif. Dans ce livre d’entretiens avec Simone Lanza, un enseignant-chercheur italien qui fut son élève, Serge Latouche, auteur de nombreux essais sur l’histoire de la pensée économique, vise à approfondir la question pédagogique. Et à éclairer, du point de vue de la décroissance, les défis concrets que rencontrent les enseignant·es et les éducateur·trices dans leur pratique. Il ne s’agit pas, dit-il, de formater les jeunes générations à un projet déjà écrit, mais de les armer pour affronter les crises du monde contemporain. Il faut retrouver et dépasser le meilleur de ce que la tradition nous a transmis, en tenant compte des justes critiques auxquelles elle a donné lieu. Afin de protéger les enfants de la colonisation de leur imaginaire par les médias et de la surexposition aux écrans.

Anne Cordier et Séverine Erhel (coor.). (2023). Mythes et réalités. Les enfants et les écrans. Éd Retz.

Les écrans sont-ils vraiment dangereux pour nos enfants ? L’équipe d’auteur·es pointe les incantations, les clichés, les discours alarmistes et propose de les dépasser afin d’engager un débat rationnel en cernant les enjeux en termes de santé publique et sociale.

Dans cet ouvrage, dix des mythes et réalités les plus répandus sont passés en revue, tels que :

– Les écrans altèrent le développement de l’enfant et de l’adolescent·e.

– L’usage du numérique favorise le développement de troubles neurodéveloppementaux.

– L’usage du numérique fait diminuer l’intelligence des enfants et des adolescent·es.

– Les écrans altèrent les relations au sein de la famille et déstabilisent la parentalité.

– Les jeux vidéo sont nuisibles par la santé physique et psychique des enfants et des adolescent·es.

– Les écrans sont responsable d’une inculture adolescente.

– Les réseaux sociaux altèrent les liens sociaux des adolescent·es.

Rachel Harent. (2023). Le coenseignement en pratique. Éd. Retz & Cahiers pédagogiques.

« Un professeur, une classe » reste la forme scolaire la plus répandue. Cette organisation a le mérite de la simplicité. Mais elle ne correspond ni à la réalité de toutes les classes ni à l’aspiration de nombreux·ses enseignant·es en quête d’approches plus collaboratives et plus proches des besoins des élèves. Pourquoi ne pas tenter le coenseignement ? Une pratique sur laquelle on a désormais suffisamment de recul pour en mesurer les bienfaits. Cet ouvrage fait la synthèse des recherches menées sur le sujet en proposant des clés pratiques pour la mise en œuvre. Les difficultés ne sont pas passées sous silence. Elles servent au contraire de point de départ pour la proposition d’outils pratiques : préparation, organisation entre pair·es, coplanification, coévaluation ... Rachel Harent pratique le coenseignement depuis plusieurs années. Elle est membre du comité de rédaction de la revue Les Cahiers pédagogiques.

Mohand-Kamel Chabane et Benoit Falaize (dir), Collectif. (2022). Parce que chaque élève compte : enseigner en quartiers populaires. Éd. De L’atelier.

Qui s’intéresse réellement à la réussite de l’école ? On parle beaucoup de l’école, pour en souligner les manques ou la défendre, rarement pour en dire du bien. Casser les préjugés sur les élèves des quartiers populaires ; donner une autre image de cette jeunesse trop souvent stigmatisée ; écouter les enseignant·es qui, chaque jour, font leur métier, inventent, innovent, ne comptent pas leurs heures ; dire ce que peut l’école contre les stéréotypes, les propos complotistes, les préjugés haineux, les adhésions religieuses toxiques : voilà le projet de cet ouvrage. Des enseignant·es, parents et élèves racontent des parcours, expériences et innovations pédagogiques qui font mentir tous les discours fatalistes. Le projet de l’éducabilité de toutes et tous est bel et bien vivant. Incarné par celles et ceux qui, envers et contre tout, continuent de penser et de prouver, jour après jour, que chaque élève compte.