Et soudain ... un arc-en-ciel

Je ne sais pas si c’est en raison des températures printanières pointant leur nez ou de la vision de l’arc-en-ciel en face de moi au moment d’écrire ces quelques lignes, mais une envie folle de dresser un portrait positif de notre belle profession m’a envahi.

Depuis des semaines, la grisaille avait plutôt tendance à envahir l’actualité pédagogique en Suisse. Entre les questions de violence, de pénurie, de remises en cause diverses, de fatigue liée aux élèves aux comportements inadéquats, au stress lié à l’organisation de la prochaine année, il faut bien avouer qu’il devenait difficile d’énoncer des arguments afin d’encourager des jeunes apprenant·es à embrasser cette si belle profession. Pour quelques lignes, je dis STOP aux complaintes !

Je le revendique haut et fort, OUI nous exerçons une belle profession. Chaque jour, nous apportons notre pierre à l’édifice construit pour les élèves ; chaque jour, nous offrons notre soutien aux apprentissages sociaux et cognitifs des élèves ; chaque jour nous influençons un peu, beaucoup, énormément les élèves qui nous écoutent, et même celles et ceux qui nous écoutent moins.

Certain·es ont la chance de suivre le développement des plus jeunes élèves, de leur apprendre les bases de la vie en communauté, de leur faire découvrir le monde qui les entoure. Quelle joie de voir leurs grands yeux s’émerveiller devant la nouveauté ! D’autres consolident les bases de l’apprentissage, les aiguillent, les conseillent, valident leur choix jusqu’à les orienter vers une profession ou des études. Quel bonheur de les entendre parler quelques années plus tard de leur parcours.

Par des projets, des idées innovantes, des activités qui changent de l’ordinaire, nous avons la chance de leur permettre de développer leur autonomie, leur pensée créative et même leur esprit critique.

Pourquoi devenir enseignant·e et le rester ? Pour toutes ces raisons et bien d’autres …

L’arc-en-ciel a certes gentiment disparu pour laisser place au vent et aux nuages, mais il a suffi de quelques minutes ou plutôt de quelques lignes pour me rappeler pourquoi enseigner est le plus beau métier du monde. 

David Rey, président du SER