L’éducation contre le travail des enfants

Plus de quatre-cents enfants ont retrouvé les bancs de l’école à la rentrée scolaire de septembre dernier dans la commune de Gihanga (Burundi), suite à un projet de lutte contre le travail des enfants mis en en œuvre depuis janvier par le STEB, le Syndicat des travailleurs de l’enseignement du Burundi, avec le soutien de l’Internationale de l’Éducation et d’autres syndicats nationaux. Il a permis de retirer 229 garçons et 175 filles du travail des enfants.

Ces retours à l’école sont le résultat d’une vaste campagne de formations et de sensibilisation orchestrée par le STEB. Les enseignant·es, directeur·rices des écoles et autorités de la commune ont été formés sur les droits de l’enfant, la définition du travail des enfants, les manières de sensibiliser la population à l’importance de l’éducation. Cela passe en particulier par du théâtre de rue montrant les activités de la communauté scolaire.

Le retour de 404 enfants sur les bancs de l’école à Gihanga est un succès, mais il n’est qu’une étape dans ce projet : 1642 enfants avaient été identifié·es comme non scolarisé·es lors de l’étude de base menée par le STEB fin 2023. 

Le retour d’un ex-enfant travailleur·euse à l’école n’est qu’une première victoire. L’objectif est qu’ils et elles y restent à long terme. Or, des enfants qui n’ont pas fréquenté l’école pendant des années ont souvent adopté d’autres comportements sociaux, d’autres habitudes qui ne sont pas toujours conciliables avec la discipline scolaire. Le retard scolaire pose aussi problème, raison pour laquelle le projet du STEB offre des cours de rattrapage aux élèves réintégré·es après une longue absence.

Samuel Rohrbach