11es Assises romandes de l’éducation – École à journée continue, quels regards ?
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L’envoyée spéciale de l’Educateur aux 11es Assises romandes de l’éducation, en novembre dernier à Lausanne, en a rapporté le dossier qui suit. Étrangère au monde de l’enseignement, Nora Foti nous livre ici ses impressions sur cette journée.
Pour le bien de l’enfant ?
L’envoyée spéciale de l’Educateur aux 11es Assises romandes de l’éducation, en novembre dernier à Lausanne, en a rapporté le dossier qui suit. Étrangère au monde de l’enseignement, Nora Foti nous livre ici ses impressions sur cette journée.
Je ne suis ni parente, ni actrice du monde scolaire, ni politicienne. Pour tout vous dire, je pensais naïvement que l’école à journée continue était normalisée et établie en Suisse romande. Et je ne comprenais pas pourquoi cette thématique avait été choisie par le SER comme sujet de discussion. Peut-être est-ce le biais d’une Genevoise habituée à ce type d’offres. Peut-être que cet univers m’est encore trop inconnu.
Quoi qu’il en soit, j’ai appris de nombreuses choses au fil des interventions. Notamment que l’idée d’une école à horaire continu peut inquiéter des enseignant·es déjà surchargé·es. Que le secteur parascolaire ne se sent pas toujours reconnu à sa juste valeur. Que les milieux de l’enseignement et de l’éducation sont en proie à d’importantes pénuries de personnel.
À la racine de ces problématiques – et il semble que l’on tende à l’oublier – il y a l’enfant, sa prise en charge et son accompagnement. La réflexion d’un système d’école à journée continue devrait – je pense que cela met beaucoup de monde d’accord – se faire en premier en fonction du bien-être de l’élève. Et non en réaction à un besoin organisationnel d’adulte. Ce qui semble plus aisé à dire qu’à faire, étant donné la complexité des facteurs pouvant influencer la mise en place d’un tel système.
Il y a d’abord les idéologies sociétales. Souhaite-t-on confier la majorité de l’éducation des enfants à l’école ? Puis, le système économique: le marché du travail permet-il aux parents de s’occuper de leurs enfants lorsqu’ils ne sont pas à l’école ? Le marché du travail offre-t-il des solutions viables aux parents ? Et enfin, les décisions politiques : les élu·es font-ils de la demande de places d’accueil une priorité ? Les élu·es débloquent-ils suffisamment de fonds pour permettre la mise en place d’une école à journée continue ?
Les réponses à ces questions diffèrent, selon les communes, les cantons et les valeurs culturelles. Miroir d’une Suisse aux multiples facettes.
Et alors que je peinais à comprendre l’importance de la thématique des Assises romandes de l’éducation cette année, celle-ci prend désormais tout son sens. •