À l’école de la multimodalité
Partout, tout le temps
Une pédagogie efficace est, presque par définition, multimodale. Un·e «bon·ne» enseignant·e aussi. Les distances imposées au printemps 2020, la distanciation sociale depuis et, surtout, le port du masque voilant tant d’expressions le démontrent: qu’un des ingrédients vienne à manquer et la qualité de la transmission risque d’en souffrir.
Notre dossier le rappelle : depuis qu’il est, l’être humain n’a cessé de chercher et de multiplier les moyens pour communiquer, pour apprendre, du vivant mais aussi du non-vivant ( p. 4 ). La révolution numérique a amplifié le phénomène, ouvrant encore d’autres portes, notamment virtuelles, proposant à son tour des objets éminemment multimodaux. Pourquoi ne pas inviter les élèves ( une suggestion à leur faire à tout âge ) à y réfléchir, à en être conscient·es, pour les amener à devenir de meilleur·es communicateur·rices ? ( p. 5 ). À l’instar, par exemple, de l’enseignant·e dont le corps, la voix, les gestes, les postures – la proximité physique aussi – font un·e véritable chef·fe d’orchestre pour « tenir » la classe, « retenir » un·e élève, préciser un mot, appuyer une notion ( p. 7 ) …
Ainsi, en enseignement particulièrement, la multimodalité passe tant par les perceptions convoquées ( p. 11 ) que par les supports utilisés ( papier, écran, sons, images, etc. ), les disciplines engagées, les émotions sollicitées ( p. 16 ). Tout pouvant devenir outils qui s’enrichissent mutuellement par leur usage croisé. La multimodalité est partout. Bonne lecture.
Continuons à prendre soin de nous.
Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe