Directions d’établissement : panorama des enjeux
CHF 11.00
Comme nombre de fonctions liées à l’école, la direction d’établissement s’est complexifiée autant que ses tâches se sont diversifiées. Fait-il toujours bon, aujourd’hui, être directrice ou directeur ?
Un pilotage exigeant
Comme nombre de fonctions liées à l’école, la direction d’établissement s’est complexifiée autant que ses tâches se sont diversifiées. Fait-il toujours bon, aujourd’hui, être directrice ou directeur ?
En Suisse comme ailleurs, relève en introduction notre dossier, « les directions scolaires se trouvent désormais en première ligne d’un système éducatif en quête d’efficacité, d’efficience et d’équité ». En logique conséquence de cette position de cadres, le niveau de stress professionnel des directrices et des directeurs est élevé ; leur charge de travail dépasse souvent allègrement l’horaire prévu – l’administratif, notamment, pèse lourd dans les journées quand on ne veut pas faire l’impasse sur les bonnes relations avec les équipes, les élèves, les parents. Ce très haut besoin en disponibilité de temps explique sans doute pourquoi les femmes – à qui restent encore majoritairement dévolues les tâches familiales – restent sous-représentées aux postes de direction, surtout au secondaire I où, dans certains cantons, elles sont quasiment inexistantes ! ( p. 7 )
Notre dossier interroge aussi l’autonomie censément attribuée aux directions : entre prescriptions politiques à suivre, équipes enseignantes à mobiliser, établissement à diriger en toute justice sociale … la navigation exige des pilotes aux compétences pointues ( p. 9 ). Pour les former ( p. 11 ), plusieurs approches sont proposées, toujours en évolution notamment en formation continue, pour mieux coller tant aux attentes des ( futur·es ) cadres que du système qui les emploie. Entre théorie et pratique, là aussi il y a recherche d’équilibre.
Une évidence se dessine : qu’il s’agisse de santé en milieu scolaire – un domaine aux nombreuses facettes où « le soutien mutuel est essentiel » pour réussir, ( p. 13 ) –, ou plus généralement de répondre aux nouveaux défis éducatifs qui se présentent, un·e chef·fe d’établissement ne peut plus agir seul·e. Aujourd’hui on « ne parle plus de direction, mais d’équipe de direction », souligne la CLACESO. Ce que confirment les entretiens qui bouclent ces pages, dans lesquels une directrice adjointe et un directeur adjoint nous laissent entr’apercevoir une partie de leur quotidien.
Bonne lecture.
Nicole Rohrbach, rédactrice en cheffe