08/2024

Entrée dans la lecture: quelques b.a-ba

CHF 12.00

Vous souvenez-vous de vos premières lectures, ou plutôt, en amont, de ces premiers déchiffrages une fois l’essentiel de l’alphabet acquis ? Cette soif de tout décrypter : les panneaux en ville – « HHHHHOP-I-TAL – hopital !!! », les emballages – « Milch Lait Latte », les titres (à l’envers s’il vous plait !) des bouquins que lisaient les adultes … Cette fierté d’y arriver : ça y est ! Je lis ! Et ce plaisir dès lors d’entrer dans les histoires, tant d’histoires …

Au commencement fut le A …

 

Vous souvenez-vous de vos premières lectures, ou plutôt, en amont, de ces premiers déchiffrages une fois l’essentiel de l’alphabet acquis ? Cette soif de tout décrypter : les panneaux en ville – « HHHHHOP-I-TAL – hopital !!! », les emballages – « Milch Lait Latte », les titres (à l’envers s’il vous plait !) des bouquins que lisaient les adultes … Cette fierté d’y arriver : ça y est ! Je lis ! Et ce plaisir dès lors d’entrer dans les histoires, tant d’histoires …

 

 

Le plaisir de lire se transmet-il ? Comment développer l’intérêt des élèves à entrer dans la lecture, comment rendre celle-ci attractive malgré les (ou grâce aux ?) difficultés que rencontrent les petit·es ?

Des enseignantes des premiers degrés rapportent dans notre dossier de la rentrée leurs expériences, les pistes qu’elles privilégient. « Pour rendre l’acte de lire attrayant, il est important que ce soit une activité quotidienne et ludique » (p. 5) ; il s’agit de varier les genres littéraires, les activités liées, oser utiliser la technologie, y compris numérique. La formation à d’autres « méthodes » permet de se constituer une boite à outils toujours plus efficaces, comme la pédagogique du projet en lecture, ou l’apprentissage de la lecture selon le modèle de Caleb Gattegno (p. 7, p. 9), une approche qui « met en avant l’importance des perceptions et donc la maitrise des sens avant d’entrer dans la lecture ».

Les nouveaux Moyens d’enseignement romands (MER) du français, de leur côté, entre autres points d’importance, promeuvent dans leurs parcours l’ouverture des élèves aux répertoires langagiers plurilingues/pluriels et proposent des activités disponibles sur un portail dédié (p. 11) : conte plurilingue, sensibilisation aux phonèmes autres que ceux du français, pour développer, encore et toujours, la conscience phonologique.

Pour les faibles lectrices et lecteurs, l’approche de la réponse à l’intervention (RàI) a fait ses preuves (p. 13), d’autant plus si elle est mise en place dès le plus jeune âge de l’élève. Et pour rebondir sur la notion de plaisir, pourquoi ne pas utiliser l’attrait du rythme et des répétitions, des sons (p. 16) : « La ligne mélodique ou prosodique de la voix aide en effet l’enfant à comprendre la signification des mots », l’oreille étant souvent plus réceptive à entendre que l’œil tenté à décoder.

Et les écrans, leur multiplication, freinent-ils l’apprentissage de la lecture ? « C’est moins le temps d’écran qu’il faut incriminer que l’exposition prolongée à des contenus vidés de leur substance ». Et si l’on tentait la « lecture au ralenti » d’intrigues ? (p. 18)

 

Bonne lecture.

 

Nicole Rohrbach, rédactrice en chef

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